La Ligue vaudoise à l’honneur dans la NZZ

Le 19 janvier dernier, La Nation annonçait dans son éditorial qu’elle s’opposait au renouvellement du régime fiscal de la Confédération, prochainement soumis au vote du peuple et des cantons. L’argument déterminant était que ce régime fiscal repose en grande partie sur l’impôt fédéral direct (IFD), «frontalement contraire au fédéralisme».

Cette position, originale par rapport aux autres voix politiques, a valu à la Ligue vaudoise de faire l’objet d’un article détaillé et amical dans la Neue Zürcher Zeitung du 17 février, sous la plume de M. Christophe Büchi. Ce «portrait» de notre mouvement était intitulé: «La Ligue vaudoise combat (presque) tout ce qui vient de Berne – par exemple les impôts fédéraux».

Nous en citons avec plaisir quelques passages, librement traduits:

On peut reprocher tout ce qu’on veut à la Ligue vaudoise, sauf de s’écarter de la ligne qu’elle s’est fixée. Depuis des décennies, ce mouvement lutte non seulement contre les impôts fédéraux, mais aussi contre toutes les autres institutions qui, à ses yeux, ne correspondent pas à la construction fédéraliste de la Suisse. […] Les responsables de la Ligue expliquent qu’ils ne sont pas opposés par principe aux institutions fédérales ; mais que celles-ci doivent se concentrer sur les tâches classiques de l’Etat fédéral, en particulier la défense de l’alliance des cantons vis-à-vis de l’extérieur. […]

Une évaluation précise [de son influence] est rendue difficile par le fait que la Ligue vaudoise mène une existence discrète [Schattendasein]. La plupart des Vaudois ont entendu son nom une fois ou l’autre, mais ils ne savent que peu de chose sur elle. Les médias ne s’y intéressent guère. […]

D’un mouvement fortement politisé à droite, la Ligue vaudoise est devenue un think-tank conservateur et fondamentalement fédéraliste, qui recrute avant tout dans la jeunesse étudiante et qui s’engage essentiellement dans le débat intellectuel. Son journal La Nation, animé par des bénévoles, appartient ainsi à ce que le journalisme romand offre de meilleur. […]

L’article de M. Büchi retrace fidèlement et honnêtement l’histoire de la Ligue vaudoise et ce qui la différencie d’autres forces politiques. Il est loin le temps où un Bernois, établi à Epalinges, avait répondu à sa fille qui lui demandait une définition de la Ligue vaudoise: «Ce sont des gens qui n'aiment pas les Suisses-allemands.»