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Opérettes parisiennes en terre vaudoise

Frédéric Monnier
La Nation n° 2094 13 avril 2018

Entre novembre 2017 et mars 2018, la compagnie L’Opéra par-ci par-là, créée en 2013 à Yverdon-les-Bains, a présenté en terre vaudoise, et dans des lieux aussi divers qu’une grande salle de village ou un caveau de maison vigneronne, un spectacle composé de deux opérettes totalement inédites, La Bonne de ma Tante et Le Docteur Purgandi, réunies sous le titre Un caniche à Paris, pour la seule raison qu’il est question dans chacune d’elles d’un caniche…

Désireux de remettre en valeur un répertoire lyrique comique de la fin du XIXe siècle quasiment disparu, le directeur musical Antoine Schneider s’est même rendu à la Bibliothèque nationale de France à Paris pour y dénicher ces deux œuvres inconnues, dont la musique a été écrite par des auteurs non moins inconnus, Frédéric Barbier et Victor Robillard; les partitions n’existant qu’en version chant et piano, il les a transcrites pour un petit ensemble instrumental composé d’un violon, d’un violoncelle, d’une clarinette et d’un piano, ce qui convenait bien pour accompagner sans les couvrir les chanteurs, au nombre de deux (!) dans La Bonne de ma Tante et de quatre dans Le Docteur Purgandi. Le spectacle complet durant un peu plus d’une heure, il est clair que les intrigues sont simples; et la concision des textes fait qu’ils passent sans autre la rampe avec une drôlerie qui joue aussi sur le second degré, ce que les acteurs ont du reste bien mis en évidence. Les musiques sont pétillantes, enlevées, sans prétention, mais fort bien écrites, avec, chez Barbier, quelques réminiscences d’Offenbach (on est à l’époque où celui-ci était le roi de l’opérette).

On n’a donc guère eu le temps de s’ennuyer dans ce spectacle de qualité, tant sur le plan de la mise en scène et des costumes que sur celui des interprètes qui ont fait montre d’un plaisir de chanter et de jouer communicatif; nous ne pouvons tous les citer, toutefois nous nous permettrons une mention particulière à Dominique Tille, chef de chœur bien connu chez nous, qui nous a fait découvrir une autre facette de son talent, irrésistible de drôlerie dans le rôle de travesti de Victoire Cayeux, paysanne de Picardie, et dans celui du Prince Mouchamielo.

On espère que la compagnie L’Opéra par-ci par-là poursuivra dans cette veine et on se réjouit de découvrir leurs prochains spectacles.

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