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Besoin d’autonomie

Jacques Perrin
La Nation n° 2110 23 novembre 2018

Depuis son accession à la tête du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, Mme Cesla Amarelle semble commettre peu d’erreurs. Elle projette maintenant  de réformer l’enseignement des mathématiques en y intégrant la science informatique et le «numérique».

Selon le journaliste Vincent Maendly dans 24 heures du 12 novembre, le canton de Vaud se lancera seul dans cette aventure, « il met au défi l’harmonisation romande […] n’hésite pas à prendre ses distances avec la Conférence intercantonale de l’instruction publique […] le plan d’étude romand (PER) est bon, mais il faut le renouveler […] le rythme intercantonal peut être lent et ne doit pas être un frein si des cantons vont plus vite que d’autres et ouvrent la voie […] le riche Etat de Vaud est le plus gros contributeur de la CIIP dont il assure 37 % du budget […] il a la taille et les moyens de faire seul ».

Depuis que nous nous occupons d’affaires scolaires, c’est la première fois que nous entendons ce langage. Le Canton va réformer son école sans attendre des directives romandes, sans se soumettre à l’harmonisation fédérale, sans se coucher devant la  volonté d’uniformisation. Il est possible que la réforme Amarelle échoue, ce que nous ne souhaitons pas, mais alors nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes, et peut-être corrigerons-nous vite nos erreurs.

Bien entendu, dans son éditorial, le journaliste Maendly exprime ses réticences. En revenir aux particularismes régionaux l’effraie, parce que l’harmonisation scolaire n’a pour autre but que de créer un système […] favorisant la mobilité de la population et garantissant la qualité de la formation (vraiment? réd.). Les Suisses ont massivement approuvé ce bel idéal dans les urnes. Et 92 % des Vaudois ont voté oui.

M. Maendly devrait se demander comment ce bel idéal, celui du PER et d’HARMOS, s’est traduit dans les faits, mais peu importe.

Le lendemain, dans 24 heures du 13 novembre, nous lisons sous la plume de Sylvain Muller: « Les Assises vaudoise du climat n’étaient pas ridicules […] Face aux lenteurs des accords internationaux, l’échelon local est désormais privilégié pour lutter contre le réchauffement climatique. »

Le souci d’autonomie s’impose à nos autorités. Nous en prenons bonne note.

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