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Pour l’Europe, contre l’Union européenne

Lionel Hort
La Nation n° 2121 26 avril 2019

Le samedi 6 avril dernier s’est tenu à Paris le colloque annuel de l’Institut Iliade1.

Celui-ci est évidemment nommé en hommage au récit d’Homère, élément fondamental de la civilisation européenne, et a vu le jour suite au décès de l’écrivain français Dominique Venner. Il se consacre à la formation, principalement d’étudiants et de cadres, ainsi qu’au combat culturel, ou métapolitique dans un sens gramscien.

Rassemblant plusieurs personnalités issues de mouvements héritiers de la Nouvelle droite, plus rarement catholiques, identitaires ou néopaïens, cet institut travaille souvent en partenariat avec la revue Eléments, le média internet TVLibertés ou encore la Nouvelle librairie, dont les locaux appartenaient à l’époque à l’Action française.

Ce sixième colloque était intitulé «Europe, l’heure des frontières». La notion a été abordée de nombreuses manières. Entre autres: historiquement, avec une histoire des guerres menées contre l’Orient, notamment les Arabes et les Turcs; économiquement, avec une présentation d’un protectionnisme français et européen; et encore philosophiquement, avec une conférence conclusive d’Alain de Benoît présentant l’apparition de démocraties «ilibérales», c’est-à-dire directes et souveraines, donc dotées de frontières. Des représentants d’autres pays, comme l’Allemagne, l’Italie et la Belgique, ont aussi contribué aux discussions. La question migratoire était évidemment centrale, comme la défense de l’identité culturelle européenne contre l’islamisation et l’américanisation – résumée par le slogan «ni kebabs, ni McDonald’s».

Plusieurs présentations supplémentaires, dont un court-métrage illustrant la place des femmes dans l’art européen – des muses à la Sainte Vierge – et des stands d’artisanats, de livres et un groupe de musique folklorique, ont aussi agrémenté le colloque.

Situé à la Maison de la Chimie, entre les Invalides et l’Assemblée nationale, l’événement a attiré un millier de participants. Nous recommandons vivement à nos amis de passage à Paris au printemps 2020 de s’y rendre.

Il n’est pas question pour nous de prôner la création d’une internationale blanche – «nationalistes et identitaristes de tous les pays, unissez-vous!» – dans un sens politique ou institutionnel, contre laquelle Maurras nous a mis en garde. Reste qu’indéniablement, l’Institut Iliade a le mérite de rappeler que l’Union européenne ne représente en aucun cas, malgré une métonymie trop fréquemment usitée, un synonyme d’Europe, et que les pays européens, dont notre Confédération, peuvent entretenir d’excellents rapports entre eux, hors du cadre délétère bruxellois.

Notes:

1  Voir son site internet, fort bien documenté: https://institut-iliade.com

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