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Pierre le Vaudois

Jean-Michel Henny
La Nation n° 2128 2 août 2019

Il a été enseignant, directeur et refondateur de l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne), artiste, président de l’Office des vins vaudois, iconoclaste, agitateur et on en passe. Mais le plus intéressant, lors de son décès, ce sont les hommages qui lui ont été rendus1. Celui dont le réseau social s’étendait au monde entier était malgré tout resté vaudois.

La figure emblématique de l’horlogerie suisse qu’est Jean-Claude Biver, grand voyageur, promoteur des montres helvétiques et du gruyère à travers le monde, déclare que le défunt avait les pieds dans la terre et qu’il était même dans la terre jusqu’aux genoux. En plus de son amour pour le vin, il connaissait le patois, adorait le papet et la saucisse aux choux. Il termine son éloge: «En fait, il était vaudois et il était du monde.»

Le Conseiller d’État Pascal Broulis parle, lui, de la fierté de Pierre Keller d’être vaudois: «Il aimait son canton, il le considérait comme un pays, un micro-État, avec ce que cela implique, une concurrence avec Genève et en même temps la nécessité d’être fort à l’étranger. Il voulait que l’ECAL ou les vins vaudois régatent avec les plus grands… Il était agricole, urbain et moderne. Comme le Canton de Vaud. Il n’avait pas honte de ses origines. C’est peut-être aussi pour cela qu’il osait les critiquer.»

Quel plaisir que d’entendre que le Pays de Vaud est un Etat, même s’il est petit. Merci à Pierre Keller d’avoir permis à certains de rappeler l’évidence.

Notes:

1  Voir Le Matin Dimanche du 14 juillet 2019, page 17

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