Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Le français tel qu’on le cause (et qu’on l’écrit)

Jacques Perrin
La Nation n° 2141 31 janvier 2020

Voici quelques bourdes langagières répandues sur les ondes et ailleurs. Tout le monde est atteint, en France comme en Suisse romande, quels que soient le milieu social, le niveau culturel et l’âge des locuteurs. Et nous n’oublions pas l’omniprésence des en mode, genre, au final, du coup, (très) clairement, en capacité de, etc.

1) Un anglicisme qui prolifère:

La situation est grave, clairement. Du coup, il faut s’interroger sur comment Macron va nous sortir de la crise. Au final, je suis hyper déçue. Je crois qu’en plus le problème de comment les revendications des jeunes pour le climat seront satisfaites, il n’intéresse pas le président.

2) Le redoublement inutile du sujet par un pronom:

M. Rebetez pense que M. Macron, il est en capacité de sortir les Français de la crise.

3) L’incapacité d’utiliser le mot «dont» et les relatifs complexes formés avec –quel, sauf dans les cas où ils sont interdits:

La youtubeuse Belinda a assisté à tous les défilés de mode qu’elle a accès gratuitement.

Macron, lui, il sait ce que les Français ont envie.

Lisa achète tout ce que son mec a besoin pour se raser.

– Sais-tu quel est l’activiste dont Time a rendu hommage ?

– C’est de Greta dont il s’agit.

4) L’impossibilité de construire une interrogation indirecte:

M. Rochebin se demande comment Regula Rytz encaissera-t-elle sa défaite. Il ne sait pas non plus ce que les jeunes pour le climat répliqueront-ils à la gifle.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: