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La vallée de la Manche- XVe Marche du Pays

Jean-François Tosetti
La Nation n° 2060 23 décembre 2016

«Ce que l’âme est pour le corps,

Dieu l’est pour l’Etat

Si l’âme fuit le corps, il tombe en poussière

L’Etat dont Dieu est chassé est voué à la ruine.»

(Traduction d’une citation de Nicolas de Flue (1417 – 1487),

figurant sur le monument érigé en son honneur,

sur la colline surmontant le chalet de Rodomont Derrière).

C’est avec un certain retard que le soussigné vous propose quelques notes sur la récente «Marche du Pays». L’organisateur, M. Alexandre Pahud, conviait cette année – et pour la première fois - les membres et amis à un trajet circulaire, dans le Pays-d’Enhaut. «Enfin!», dira Jacques Perrin, qui rêvait depuis des années d’apercevoir les mythiques Rodomonts.

La météo étant favorable (du moins au départ), notre guide nous accueille à la gare de Rougemont, à 992 m, entouré des marcheurs qui l’avaient accompagné dès la gare de Lausanne via Montreux et le MOB. Le trajet complet était estimé à 6 heures de marche effective (sans les pauses), et ne présentait aucun danger (heureusement, car le soussigné a réussi l’exploit de quitter son domicile sans ses chaussures de marche, oubliées sur le pas de la porte). Il requérait toutefois une bonne condition physique: les dénivelés cumulés atteignant 1200 mètres, à la montée comme à la descente.

Avant d’entamer la marche, l’organisateur nous emmène en direction de l’église paroissiale Saint-Nicolas, ancienne église du prieuré clunisien de Rougemont.

Une fois la visite commentée de l’église St-Nicolas terminée, nous quittons la localité en suivant un ruisseau canalisé, puis une route au terminus de laquelle un chemin caillouteux conduit au hameau de la Forcla. On découvre alors la vallée de la Manche. Nous changeons de cap et empruntons un joli chemin creux qui monte de façon (très) soutenue jusqu’au chalet de la Chia.

Petite pause boisson et changement de T-shirt pour certains d’entre nous, avant de reprendre notre marche en montant à travers les pâturages pour atteindre le chalet de Rodomont Devant, qui se trouve à 1779 m. La montée n’est pas achevée et nous devons encore consentir un bel effort pour atteindre le sommet de la balade, le Signal de Rodomont, à 1878 m. Nous pique-niquons avec les provisions tirées des sacs, puisque nul restaurateur n’a jugé opportun de s’établir dans le coin. Nous tentons de trouver un peu d’ombre et un terrain plat pour nous asseoir.

Nous redescendons un peu plus tard en empruntant un sentier envahi par la végétation. Une courte remontée nous permet de gagner le chalet de Rodomont Derrière, à 1807 m, où nous faisons une bonne provision d’eau. Ce bâtiment se situe au pied de la colline où a été érigé un monument en hommage à Nicolas de Flue. Durant la pause, notre guide nous présente la célèbre Pancarte de Rougemont.

Puis nous amorçons la descente sur le col de la Forcla (1683 m), qui relie la vallée de la Manche à celle des Fenils. Peu avant la Raye du Baillif, nous décidons de renoncer à nous rendre à la Montagne aux Manges et, du même coup, à admirer son point de vue sur la chaîne des Vanils. En effet, une violente averse s’abat sur nous… nous contraignant à redescendre sans tarder au fond de la vallée, en longeant hors chemin un ruisseau, sans trop de mal malgré des conditions devenues soudainement mauvaises. Nous prenons le pont qui enjambe la rivière de la Manche et remontons en forêt jusqu’au croisement des routes. Enfin, nous arrivons à la gare de Rougemont, par le même itinéraire que le matin.

En prime, nous avons eu droit à un exposé savant sur Rougemont, qui fera ultérieurement l’objet d’un long article dans La Nation du 14 octobre 2016: Rougemont.

Nous nous séparons vers 18h, après plus de 6 heures de marche et quelques pauses nécessaires (bien que réduites au minimum, pour rattraper un léger retard pris au départ… même si ce genre de retard ne se rattrape jamais). Chacun part de son côté, reconnaissant à l’organisateur d’avoir bien fait les choses, se réjouissant de la prochaine «Marche du Pays». La rumeur court qu’en 2017 nous ne marcherons pas «en boucle» mais «en ligne»… de où à où?

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