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Deux dictateurs, deux mesures

RédactionRevue de presse
La Nation n° 2063 3 février 2017

La mort de Fidel Castro a suscité, dans les médias, des articles tous plus dithyrambiques les uns que les autres à l’égard du Líder Máximo. On a bien lu ici ou là que le tyran cubain avait dû éliminer des «gêneurs» pour arriver au pouvoir, mais il ne s’agissait que de dégâts collatéraux en quelque sorte… Dans le courrier des lecteurs de 24 heures du 9 décembre dernier, une lettre de M. Jean-Daniel Gousenberg veut corriger cette vision unilatérale:

Quand Pinochet est mort, nos médias bien-pensants l’ont qualifié d’«un des tyrans les plus sanguinaires du siècle». Combien de personnes avait-il tué ou fait tuer? 2300 selon ses adversaires communistes (donc un nombre certainement pas inférieur à la réalité).

Castro vient de mourir. Lui a tué ou fait tuer dix fois plus (au moins) d’opposants que Pinochet rien qu’à Cuba (moins peuplé que le Chili), fait massacrer par son armée des dizaines de milliers d’Africains non communistes en Angola et en Ethiopie, et par des guérillas à sa solde des dizaines de milliers d’Américains latins. Aussi, et à plus forte raison, «un des tyrans les plus sanguinaires» de notre époque, pas vrai? Pas pour nos médias.

Deux poids, deux mesures, qui illustrent deux axiomes de nos médias bien-pensants: tout ce qui est communiste est excusable; ce qui est inexcusable, c’est d’avoir combattu victorieusement le communisme. […]

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