Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Appropriation culturelle, un racisme déguisé?

RédactionRevue de presse
La Nation n° 2063 3 février 2017

Sur le site Causeur.fr, nous avons retenu cet article, daté du 30 décembre 2016, du journaliste et sociologue canadien Mathieu Bock-Côté, et évoquant une dérive, parmi d’autres, de l’antiracisme:

Le scandale canadien du mois, révélé par le quotidien La Presse, nous vient de l’université Queen’s en Ontario. A la mi-novembre s’est tenu sur le campus un bal costumé, où certains étudiants se sont déguisés en moines bouddhistes, en combattants Viêt-cong ou en cheikhs arabes. Un banal bal costumé, donc. Mais non, ça ne se passe plus comme ça au Canada.

En effet, dès que la nouvelle a circulé, l’antiracisme universitaire s’est instantanément mobilisé pour condamner ce scandale. Et l’accusation est grave: il s’agirait là d’un cas manifeste d’appropriation culturelle. Le badaud de bonne foi se demandera de quoi on parle. Ce concept est en vogue depuis quelques années dans les universités américaines.

On définira la chose ainsi: il y a appropriation culturelle lorsqu’une personne associée à la majorité blanche dominante (lorsque c’est un homme hétérosexuel, c’est encore pire) s’approprie un symbole culturel – sacré ou non – lié à une minorité dominée pour l’instrumentaliser de manière esthétique ou ludique. […]

Etrange retournement. On croyait devoir chanter le métissage, mais l’antiracisme se retourne et célèbre l’essentialisme identitaire: chacun restera dans sa case et n’en sortira jamais. Paradoxalement, les mêmes célèbrent la théorie du genre qui permet à chacun de céder au fantasme de l’auto-engendrement tout en multipliant les bricolages identitaires.

Dans le cas qui nous intéresse ici, celui de l’université Queen’s, s’ajoutait l’accusation de reproduire des stéréotypes racistes. Tout cela peut faire rire. Mais on devrait s’inquiéter de ce que deviennent les universités nord-américaines, où le multiculturalisme et le politiquement correct s’accouplent pour engendrer une forme de bêtise fanatisée qui voit partout s’exercer l’empire de l’homme blanc et pousse à une résistance généralisée contre lui. […]

Le politiquement correct est rendu fou, l’esprit de sérieux domine tout, et la nouvelle police des moeurs diversitaires met son nez partout. Amis français, soyez attentifs, ça arrivera bientôt chez vous.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: