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Notes de musique

Jean-François Cavin
La Nation n° 2071 26 mai 2017

Notre vie musicale est plus riche que jamais. Les deux orchestres «historiques», OSR et OCL, sous la conduite de leurs nouveaux chefs, proposent des programmes intéressants. L’OCL, qui fêtera ses 75 ans, présente un programme ultra-varié, novateur, combiné en partie avec d’autres institutions (la Cinémathèque, les Docks,...) et même parfois «déjanté»; et il se produira en tournée d’anniversaire au Théâtre des Champs-Elysées, au Konzerthaus de Vienne, au Concertgebouw d’Amsterdam et à la Philharmonie de Berlin: rien de moins!

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Les Amis de l’OCL, après leur assemblée générale, ont bénéficié d’un intermède musical présenté par la harpiste Tjasha Gafner, qui a 17 ans et une virtuosité incroyable. Nous l’avions déjà entendue dans le salon d’un ami il y a deux ans, et elle nous avait épatés. Depuis lors, elle a accumulé les premiers prix aux concours Godefroid en Belgique, Suoni d’Arpa à Milan, Martine Géliot à Fontainebleau. Elle témoigne non seulement d’une technique éblouissante, mais aussi d’une musicalité sans apprêt et d’une parfaite justesse. Une grande artiste!

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Les sociétés chorales du Canton rivalisent d’ardeur et de talent pour nous offrir de beaux concerts. Car à part Pro Arte et l’Ensemble vocal de Lausanne, dont on ne fait plus l’éloge, une douzaine au moins de chœurs d’amateurs se hissent à un bon niveau de qualité. Leurs programmes sont souvent originaux. A titre d’exemple, nous avons entendu récemment, les deux fois sous la direction sobre et forte de Christophe Gesseney, le Chœur Vivace de Lausanne chanter le motet Dominus regnavit de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1734) qui vaut d’être sorti de l’oubli; et l’Ensemble Choral de La Côte exécuter une Messe brève de Louis Niedermeyer, né à Nyon en 1802; l’oeuvre ne nous a pas semblé impérissable, mais il est intéressant de mieux connaître ce musicien qui a fait carrière à Paris à la tête d’une école de musique réputée.

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Le Week-end musical de Pully, créé par le professeur de piano et excellent accompagnateur (il a l’étoffe d’un Deutsch!) Guillaume Hersperger, se tourne particulièrement vers la relève musicale, en offrant aux jeunes virtuoses un tremplin vers leurs succès futurs et une «masterclass» (cette année avec Christian Favre).

Les organisateurs ont eu la jolie idée de présenter dix familles de musiciens, les Macherel, les Jaermann, les Marchand, et d’autres, où les talents familiaux, parfois professionnels, confirmés ou en devenir, parfois amateurs, s’associent en de plaisants programmes. Et puis la famille Stuller, en quatuor, nous émerveille avec l’oeuvre de Debussy et l’«Américain» de Dvorák...

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A l’opéra, la jeunesse n’est pas oubliée non plus: une création pour les enfants, Les Zoocrates, dont le livret n’est pas vraiment génial, nous a permis de découvrir en revanche l’excellente partition de Thierry Besançon, alerte, transparente, spirituelle, un peu dans le genre du Prokofiev le plus vif. Un jeune compositeur vaudois dont on suivra le parcours avec intérêt!

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