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Morerod au musée de Pully

Jean-François Cavin
La Nation n° 2073 23 juin 2017

Tempérament ardemment artistique, par la plume et par le pinceau, Edouard Morerod a fui vers l’avant, vécu très vite, partout à la fois et a fini par mourir de la tuberculose à l’âge de quarante ans en 1919. Ce fils de notaire d’Aigle, resté méconnu par rapport à d’autres peintres de son époque, se voit célébré par le musée de Pully dans une exposition dont le commissaire invité est Jacques Dominique Rouiller. Orientaliste un temps, pour qui a le goût de ce genre-là, il nous accueille à Pully par un formidable autoportrait au turban. On retiendra surtout ses gitans, ses bohémiens espagnols, tragiques et intenses – nous sommes bien peu de décennies après la Carmen de Bizet. Bon peintre et dessinateur, on le découvre aussi à Pully comme un pastelliste exceptionnel et bouleversant, dans la façon de rendre la douceur et l’intimité des visages. L’exposition est réduite à un seul étage, le deuxième étant consacré à une superbe donation. Le musée la doit aux enfants de Pierre et Marguerite Magnenat, récemment décédés. Ce couple avait collectionné Marius Borgeaud et hérité de François Bocion. Ce sont deux ensembles conséquents et de qualité qui ajoutent au plaisir de découvrir Morerod.

Saluons, par delà l’événement, la publication d’un catalogue consacré à Morerod, aux éditions Till Schaap. Le musée de Pully en publie trop rarement, ce qui pose parfois la question de sa mission: structure à événements éphémères ou lieu qui, le valorisant, pérennise le passé? Nous aimons particulièrement ce musée qui nous a souvent touché par sa programmation. Qu’en reste-t-il sinon ces souvenirs? Nous imaginons que c’est affaire de moyens, et nous lui souhaitons d’en trouver davantage.

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