L’exécutif neutralisé lors des référendums?
Les syndics de Nyon et de Rolle se sont plaints que leurs municipalités ne puissent faire ouvertement campagne en vue des votations communales de ce début d’automne. Alors que les comités référendaires font flèche de tout bois, la jurisprudence en matière de droits politiques contraint les exécutifs à rester sur la réserve, se bornant à l’information neutre et objective. Il y aurait déséquilibre.
Comme les conseils d’Etat, comme le Conseil fédéral, les municipalités sont au service durable de l’ensemble de la population; elles resteront aux affaires après le scrutin et ne doivent pas, par un comportement trop partisan, accentuer les divisions au sein de leur communauté.
Ce que les syndics frustrés ne disent pas, c’est que les projets soumis au vote ont été acceptés au préalable par un Conseil communal. Il appartient à ceux qui les ont soutenus au sein de l’autorité délibérante de mouiller la chemise lors de la campagne populaire; le droit public ne leur impose aucune réserve et ils peuvent combattre à armes égales avec les opposants.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- D’un prospectus contre le spécisme – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Indigène, vraiment? – Jean-Michel Henny
- Lausanne: succès de «Promenades littéraires» – Bertil Galland
- Déclinaisons gothiques – Claire-Marie Schertz
- Les pays baltes: où est-ce au juste? – Jean-François Cavin
- Portrait amoureux de Fabrice Luchini – Charlotte Monnier
- Pas de normes, pas de rebelles – Jacques Perrin
- «Consultation» socialiste – Antoine Rochat
- Des pervenches et des prunes – Le Coin du Ronchon