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Jean-Michel Henny
La Nation n° 2102 3 août 2018

Pour une centaine de francs par année, il recevait chaque semaine ses 100 ou 200 grammes de Recueil officiel de la législation fédérale ou de Feuille fédérale. Il parcourait la table des matières et savait ce qui se tramait à Berne.

Telle ou telle loi ou ordonnance allait entrer en vigueur, tel projet était soumis à consultation par le Conseil fédéral. Il pouvait s’inquiéter de la centralisation rampante et même parfois écrire un article dans La Nation.

Mais tout a changé le 1er janvier 2016. Depuis cette date, c’est la version électronique et non plus la version imprimée du Recueil officiel et de la Feuille fédérale qui fait foi. Ces publications peuvent certes être consultées gratuitement sur une plateforme électronique mais, selon la Chancellerie fédérale, rien ne justifiait plus l’octroi de «rabais politiques». C’est ainsi qu’à partir du 1er janvier 2017 les deux recueils en question, au lieu de coûter fr. 295.– par année, coûtent fr. 832.– par an.

C’en était trop pour ce lecteur assidu. Il a renoncé à s’abonner au papier. C’était aussi un geste en faveur de l’écologie! Il comptait bien continuer à s’informer en allant sur le site de la Confédération. Il n’en a rien fait. Il ignore maintenant à quelle vitesse évolue la centralisation qui rampe de façon encore plus occulte qu’auparavant, pour lui en tout cas.

Le papier imprimé s’impose. On ne peut pas l’ignorer, même si on le jette immédiatement à la poubelle.

En revanche, les publications électroniques n’existent que si on les consulte. Il y faut de la volonté et du temps, deux denrées qui manquent souvent quand on ignore exactement ce qu’on cherche et pourquoi on le cherche.

Lorsqu’on lit La Nation, on ne sait pas toujours ce qu’on va y trouver. C’est la raison pour laquelle elle arrive tous les 15 jours par la poste dans un format original mais agréable. Si elle n’était accessible qu’en ligne, qui la lirait encore?

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