Les jeunes se mobilisent contre le changement (climatique)

L’exploitation des enfants et de leur innocence a encore de beaux jours devant elle. Les organisations écologistes, avec l’appui de leurs relais médiatiques (qui ont récemment préparé le terrain en créant de toutes pièces la figure héroïque de «Greta Thunberg, collégienne suédoise de 15 ans qui manifeste chaque vendredi devant le parlement à Stockholm») et sans doute aussi avec la complicité de quelques enseignants, ont convaincu un certain nombre d’étudiants, de gymnasiens et d’apprentis de mener dans toute la Suisse une «grève pour le climat». Le but des écologistes est d’utiliser ces cohortes de jeunes gens pour faire pression sur les Chambres fédérales, afin que celles-ci acceptent d’instaurer de nouvelles taxes climatiques – qui n’auront bien entendu aucun impact sur le climat, mais pèseront sur le porte-monnaie des citoyens et fragiliseront la prospérité helvétique.

Combien d’adolescents se laisseront entraîner dans cette manipulation, et combien se rebelleront contre cet embrigadement politique? Cette question, probablement trop subversive pour des journalistes habitués à marcher dans les clous, n’a en tout cas pas été abordée lundi soir par le «19:30» de la télévision d’Etat, où l’on s’est contenté d’interviewer une jeune étudiante avec le même esprit critique et la même sagacité aiguë qu’un présentateur nord-coréen face au Dirigeant suprême de la république populaire. Une forme de doigt d’honneur idéologique à l’adresse des contribuables qui reçoivent ces jours leurs premières factures pour la nouvelle redevance radio-TV.

Posons alors une autre question – peut-être tout aussi dérangeante sous son apparence espiègle: puisque la grève des gymnasiens n’est pas destinée à lutter contre le mitage, contre le racisme, contre les inégalités, contre l’huile de palme, ou encore pour des baisses d’impôts massives, mais au contraire pour de nouvelles taxes, verra-t-on des «gilets jaunes» furieux barrer le passage à ces jeunes benêts du Renchérissement en marche?

[Nous précisons à l’intention de nos lecteurs attentifs que l’absence de «coin du ronchon» dans la précédente Nation ne résultait aucunement d’une protestation contre le réchauffement climatique.]