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Impressions musicales de la Fête

Frédéric Monnier
La Nation n° 2130 30 août 2019

Si les costumes de Giovanna Buzzi ont conquis le public de la Fête des Vignerons, la musique des trois compositeurs, Maria Bonzanigo, Jérôme Berney et Valentin Villard en aura fait de même, et c’est très bien ainsi. On ne demande certes pas aux compositeurs de la Fête des Vignerons une musique à écouter la tête entre les mains, on leur demande une musique simple (mais non simplette), en symbiose avec un spectacle avant tout populaire, et qui accompagne efficacement les différentes scènes sans les noyer sous les décibels, avec des tournures mélodiques faciles à retenir, ceci n’excluant nullement quelques rythmes plus complexes et l’apport bienvenu de percussions. De ce point de vue, la mission fut parfaitement accomplie. Et à ce titre nous étions aux antipodes des compositions de la Fête de 1999, qui furent jugées dans l’ensemble trop «modernes» pour les oreilles de la grande majorité des spectateurs.

Maintenant, qu’en est-il à proprement parler de la partie chorale, de loin la plus importante (en durée, précisons-le)? Nous sommes bien conscient que la Fête des Vignerons n’a pas pour fonction première d’être un réservoir de chants susceptible d’enrichir le programme de nos sociétés chorales amateurs; toutefois, c’était devenu une tradition, après les Fêtes de la fin du XIXe siècle et celles de 1905, 1927 et 1955, que les chorales vaudoises reprennent dans leur répertoire quelques chants tirés de ces Fêtes. Nous avions déploré en son temps (La Nation n° 1978 du 18 octobre 2013) que les Fêtes de 1977 et 1999 aient laissé si peu de chants pouvant être interprétés par nos chorales d’amateurs, et appelions de nos vœux pour l’édition 2019 au moins deux ou trois chants remplissant cette condition. Nos vœux ont-ils été exaucés? Pas vraiment. Si nous nous fions à nos oreilles (nous n’avons pas eu de partition sous les yeux pour mieux juger), tout au plus deux chants sont susceptibles d’être repris, les deux composés par Jérôme Berney, dans le premier tableau des vendanges, tout au début du spectacle: la Fête des vendanges (qui comporte un accompagnement rythmique dont on peut se passer) et le très bel Hymne des vendanges qui le suit, seul chœur vraiment a cappella de la Fête (pour les autres, on ne peut guère supprimer l’accompagnement instrumental). C’est bien peu, et c’est dommage, si l’on souhaite que le souvenir de la Fête se prolonge et se répande dans le paysage choral vaudois.

Mais ne boudons pas notre plaisir et soyons reconnaissants aux compositeurs de nous avoir fait passer de beaux moments musicaux.

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