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Vivre ensemble, c’est bon pour les autres

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 2137 6 décembre 2019

La Ville de Lausanne, comme on le sait, entreprend de réduire radicalement la vitesse de la circulation automobile sur son territoire, en imposant une limitation générale à 30 km/h durant la nuit (en attendant qu’on découvre qu’il y a aussi des gens qui dorment la journée).

En même temps, on apprend que cette même Ville de Lausanne veut réaménager les places de la Riponne et du Tunnel pour y créer des «espaces verts», y limiter la circulation et y bannir les dernières possibilités de stationnement.

En même temps, on apprend qu’un «honnête citoyen» a déposé une pétition munie de 1200 signatures réclamant une interdiction totale de circulation sur le territoire lausannois pour tous les véhicules dépassant 1,5 tonne. Selon qu’ils seraient ostracisés ou non, les véhicules recevraient des «bons macarons» ou des «mauvais macarons». Fini le temps insouciant de la rue Sésame…

Pourtant, et toujours au même moment, on apprend que le magazine international bobo-branché Monocle, fondé par le jet-setteur canadien Tyler Brûlé (celui-là même qui avait touché 80 millions de francs en 2002 pour dessiner un carré rouge avec l’inscription «Swiss»), a classé la capitale vaudoise au premier rang des «meilleures petites villes du monde». Parmi les critères retenus figurent essentiellement «la qualité des transports publics», «le métabolisme urbain» et «la diversité de sa population».

Vous avez dit… diversité?

N’est-ce pas plutôt le contraire? Lausanne n’est-elle pas devenue la championne du refus du «vivre-ensemble»? Car les urbains post-soixante-huitards qui ont pris possession de Pyongyang-sur-Léman (sans la propreté et l’ordre public de la Corée du Nord) et qui y ont désormais établi de nouvelles générations de petits «Vaudois» à leur image n’ont manifestement aucune envie de vivre avec ceux qui ne leur ressemblent pas, et en particulier avec ceux qui préfèrent la voiture au vélo. «Vivre ensemble», d’accord, mais entre soi, entre gens qui partagent les mêmes moyens de transport, qui mangent les mêmes steaks de tofu, boivent les mêmes boissons sans alcool et militent pour les mêmes idées politiques. La diversité et la mixité sociale, c’est décidément mieux quand c’est homogène.

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