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Bernanos et la «vague verte»

Jacques Perrin
La Nation n° 2140 17 janvier 2020

Voici quelques citations tirées de Ainsi parlait Bernanos, dits et maximes de vie, choisis et présentés par Gérard Bocholier, Arfuyen 2019. Elles illustrent et expliquent peut-être la «vague verte», la «montée en puissance» d’un nouveau parti, le refus du tout technique, des machines, de l’homogénéité globaliste, de l’absence de vie spirituelle:

La société moderne est désormais un ensemble de problèmes techniques à résoudre.

Le Nombre crée une société à son image, une société non pas d’égaux, mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales.

Trente, soixante, cent millions de morts ne vous détourneraient pas de votre idée fixe : « Aller plus vite, par n’importe quel moyen ! » Aller plus vite, mais aller où ? Comme cela vous importe peu, imbéciles !

Le danger n’est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre d’hommes sans cesse croissant habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner.

On ne comprend rien à la civilisation si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.

Il importe moins à l’homme de connaître la Nature que de se connaître lui-même, et moins de dominer la Nature que de se dominer lui-même. Car s’il n’y réussit pas, il est perdu.

Il semble bien que le pressentiment de la mort commande notre vie affective. Que sera celle-ci, lorsque le pressentiment de la mort aura fait place à celui de la catastrophe qui doit engloutir l’espèce tout entière ?

Le monde va être jugé par les enfants.

Espérons que les «écolos» déjoueront ces prédictions:

L’affreux instrument d’abêtissement égalitaire, d’universel nivellement de l’esprit que sont les Propagandes multiplie les idées simplistes aux dépens des idées simples, les deux termes n’étant pas plus synonymes que ceux d’infantile et d’enfantin (voir la maxime précédente…)

L’homme de ce temps a le cœur dur et la tripe sensible. Comme après le déluge, la terre appartiendra peut-être demain aux monstres mous.

Etre informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre, tel est le sort des imbéciles.

C’est de froid que le monde va mourir.

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