L'avenir du métier d'avocat, corporatisme cantonal ou libéralisme fédéral? avec Me Christophe Piguet

Beaucoup s'accordent à considérer que le métier d'avocat est à un tournant. Celui-ci semble en réalité avoir été amorcé il y a plus de 10 ans déjà, lorsque le Tribunal fédéral (TF) a considéré que les avocats étaient soumis aux règles sur le marché intérieur; les barreaux cantonaux ont-il alors vu le compte à rebours de leurs jours commencer?

Avec plus de 450 étudiants en droit en première année à Lausanne, avec plus de 600 avocats pratiquant dans le Canton, avec environ 150 stagiaires, la profession d'avocat est-elle encore cette respectée et fermée profession libérale, avec ses us et coutumes sortis tout droit du XIXème siècle?  La façon de pratiquer semble aussi avoir évolué. Les 'firmes' à l'américaine se sont idéveloppées entre Genève et Zurich, et déjà, elles lorgnent sur Lausanne. Le TF vient d'accepter (le flou règnait) que les études d'avocats soient organisées en sociétés de capitaux.

La formation des stagiaires pose elle-même d'importantes questions, alors que les Genevois vivent depuis trois ans déjà avec une 'Ecole d'advocature'. Le rôle de l'Université dans cette formation professionnelle doit lui aussi être examiné.

Me Christophe Piguet est bâtonnier de l'Ordre des avocats vaudois. Il sera parmi nous mercredi 25 septembre à 20 heures dans nos locaux de la Place du Grand Saint-Jean 1 à Lausanne. Nous nous réjouissons de l'entendre évoquer l'avenir de ce métier central pour le fonctionnement de la justice.