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Un camp scout fédéral mémorable

Antoine Rochat
La Nation n° 2208 26 août 2022

En tant que parents de l’un des chefs de la Brigade de Sauvabelin, nous avons eu le privilège de pouvoir visiter le récent camp scout fédéral à la Vallée de Conches.

Du 23 juillet au 6 août, près de 30’000 scouts ont envahi pacifiquement le Haut-Valais, secondés par 5’000 bénévoles (souvent anciens scouts eux-mêmes), sur un terrain plat de 120 hectares, autour d’un ancien aérodrome militaire. Ce campement gigantesque s’étirait sur 3,5 km de long, entre Geschinen et Ulrichen, au pied du col du Nufenen, qui relie le Valais et le Tessin.

Les plus jeunes (louveteaux et louvettes) ont passé une semaine sur place, mais sous tente, comme les grands, qui ont participé quant à eux aux deux semaines du camp.

Des constructions parfois audacieuses, un hôpital de campagne, une poste (2’000 colis reçus par jour!), une vaste Migros, une grande scène, un lac et des milliers de tentes ont fait de ce lieu hors du commun la deuxième ville du Valais, le temps d’une quinzaine de jours.

Intitulé «MOVA» et doté d’un budget de près de 25 millions de francs, ce camp fédéral a eu lieu quatorze ans après «Contura», qui s’était déroulé dans la plaine de la Linth, dans les cantons de Saint-Gall, de Schwytz et de Glaris.

Les échos dans la presse écrite, parlée et télévisuelle ont été nombreux et positifs1. La sécheresse a entraîné l’interdiction des feux de camp, mais les bonbonnes de gaz ont permis d’assurer la confection de plats chauds. Les WC, les douches (à l’eau froide…) et les lavabos en plein air étaient évidemment de la partie.

Notons que l’Association du scoutisme vaudois avait son propre stand sur le site du camp, avec un drapeau vert et blanc bien en vue.

Fondé au début du XXe siècle, le scoutisme n’est heureusement pas passé de mode: vie en plein air et en commun, développement du sens des responsabilités (en général, on devient chef de patrouille à 14 ans, chef de troupe à 18 ans, au terme de formations poussées), absence – ou presque – d’écrans et de téléphones portables pendant quinze jours, tout cela présente encore et toujours de l’intérêt pour de nombreux jeunes, et c’est très réjouissant.

Par ce camp fédéral exceptionnel, le mouvement scout manifeste une fois de plus son originalité, dans le respect des traditions, mais aussi sa capacité à s’adapter à l’évolution du monde dans lequel il vit.

Notes:

1   Voir par exemple, sur le site internet de la RTS, le reportage de Mise au point du 31 juillet 2022, ou le passage à la Matinale de Sophie Tschumy, commandante de la Brigade de Sauvabelin.

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