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Désintégration lausannoise

Sébastien Mercier
La Nation n° 2193 28 janvier 2022

Dans la capitale olympique, une commission d’intégration existe, mais les objectifs fixés par celle-ci ne sont pas vraiment en adéquation avec le rôle qu’on lui prêterait volontiers.

En guise d’exemple, il existe pour les quelque 160 associations de migrants à Lausanne une subvention de 150’000 francs par année (Fonds lausannois d’intégration) dans le but d’inciter les différents groupements à organiser leurs événements. La moitié de la somme est payée par la ville et l’autre par le Canton et la Confédération, l’argent non déboursé restant dans le fonds pour l’année suivante.

Plutôt que de favoriser l’assimilation des populations étrangères, ces fonds sont d’ordinaire consacrés à prôner le multiculturalisme.

Les règles de gestion du fonds lausannois d’intégration l’illustrent dès leur premier article. Nulle mention assimilatrice n’est abordée mais plutôt la promotion de la diversité culturelle. De plus, on incite à «montrer les rapports de pouvoir qui sont à la base du racisme et de la discrimination».

S’agissant du type de projets ayant obtenu financement, en voici un florilège:

•   «Quelle est ton énergie?» en 2015. Clip promotionnel de la richesse culturelle du quartier de la Bourdonnette.

•   «La traite humaine existe bel et bien… en Suisse aussi» en 2016.

•   «Inside out. Célébrons la diver “cité” lausannoise», en 2016.

•   «Le kickboxing comme outil d’intégration» en 2017.

La commune ne cite pas d’exemples plus récents.

Pourtant un problème subsiste: les associations d’étrangers ne se montrent pas très enthousiastes quant à l’opportunité qui leur est donnée d’user d’argent public pour l’organisation de tels événements. Ainsi, pour combler la lacune d’une subvention trop peu utilisée, plutôt que de la supprimer ou tout du moins de la réduire pour éponger l’immense dette communale, la commission lausannoise d’intégration a décidé dernièrement d’engager un recruteur au frais des subventions allouées. Son but est de démarcher les différentes associations afin d’utiliser l’argent mis à leur disposition.

En conséquence, si le «recruteur» fait bien son travail, les subventions manqueront et le budget, peut-être, sera augmenté. Ou alors il perdra son travail, hypothèse peu vraisemblable.

Quoi qu’il en soit, le gaspillage des deniers publics, utilisés à des fins discutables, et l’absence de volonté assimilatrice par les autorités tendent à favoriser la lente désintégration de notre société.

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