Les maréchaux de Staline

De 1914 à 1953, année de la mort de Staline, la Russie a vécu des temps barbares - Première Guerre mondiale, révolution, guerre civile, purges, Grande Guerre patriotique - qui contrastent avec l’époque de paix et d’abondance que nous vivons en Occident depuis 1945.

Dans son roman Vie et destin, Vassili Grossman a montré que des éclairs de bonté illuminaient parfois le ciel noir du malheur et du crime. En lisant les livres récents des historiens Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Barbarossa 1941, la guerre absolue (2019), Joukov, l’homme qui a vaincu Hitler (2013) et Les maréchaux de Staline (2021), nous observons aussi qu’en plein chaos et au sein de la violence extrême, une part d’ordre, de bon sens et d’humanité demeure. Ce mercredi nous nous concentrerons sur le dernier livre mentionné. Parmi les maréchaux nommés entre 1935 et 1946 par Staline, qui renouait ainsi avec une pratique des Romanov, il n’y eut certes pas d’anges, mais pas non plus de brutes sanguinaires faisant fi de toute morale. Dans une ambiance dominante de terreur et de soupçon, certains officiers supérieurs manifestèrent toutes sortes de vertus. La peur et la souffrance furent le lot commun, mais le courage, l’intelligence, l’endurance, l’obstination, la prudence, voire l’amour, eurent aussi une place.

M. Jacques Perrin, rédacteur à la Nation, nous présentera ce sujet le mercredi 29 septembre prochain, à 20 heures, dans les locaux de la Ligue vaudoise, place du Grand-Saint-Jean 1 à Lausanne.

Eu égard aux contraintes nous étant imposées par les directives du Conseil fédéral, les participants à nos conférences seront invités à présenter un certificat sanitaire à l’entrée des entretiens du mercredi.