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On nous écrit: Eglise vaudoise, une initiative intéressante

André DurrusselOn nous écrit
La Nation n° 2084 24 novembre 2017

Dans un récent article publié par le pasteur Gilles Bourquin, co-rédacteur du nouveau mensuel Réformés, ce dernier s’interrogeait face au multiculturalisme qui devient monnaie courante dans la société occidentale d’aujourd’hui, et dans l’Eglise en particulier: Elle conduit à un lessivage interculturel qui produit une perte de sens généralisée, renforce l’individualisme et suscite par réaction les diverses formes d’intégrisme.

Sortir de nos schémas traditionnels de fonctionnement de nos cultes et de nos paroisses, qui ne rassemblent souvent qu’une minorité de fidèles, s’ouvrir à d’autres façons de vivre en Eglise, et surtout vers les autres, telle était l’initiative prise par un groupe de travail du Conseil de la Région 7, appelée « Nord vaudois », concernant particulièrement les responsables des dix paroisses et leurs services communautaires, soit Balcon du Jura, Grandson, L’Arnon, Montagny-Champvent, Mont Aubert, Pâquier-Donneloye, Pomy-Suchy-Gressy, Yverdon Fontenay-Les Cygnes, Yverdon Temple et enfin Yvonand.

En convoquant leurs déléguées et délégués pour des « Etats-généraux » à la grande salle d’Ursins, le jeudi 28 septembre écoulé, de 19h00 à 22h15, de nombreuses réflexions et questions ont ainsi été débattues, tandis que Simon Weber et Jean-Christophe Emery orchestraient cette importante soirée comptant une septantaine de personnes. Si l’initiative était bonne, le contenu, avec une mise en condition inhabituelle, suivie d’une vidéo montrant la vie communautaire et dynamique d’une Eglise de type pentecôtiste à Minneapolis (Solomon’ Porch, USA), a laissé toutefois une impression assez mitigée, surtout auprès de personnes ayant déjà un long vécu en paroisse. En effet, l’on ne peut réinventer l’Eglise tous les dix ou vingt ans en se libérant des contraintes et des usages, tout en sauvegardant sa tradition, transmise de génération en génération, comme l’évoque si bien le début du psaume 78, y compris son héritage hymnologique et liturgique.

En deuxième partie, par petits groupes, il s’agissait d’examiner plusieurs thèmes proposés par les animateurs: comment développer des partenariats, comment mieux vivre la dimension du Wellness dans nos activités et nos lieux d’Eglise, construire nos célébrations pour que d’autres aient envie de s’y associer, inviter des personnes de l’extérieur pour des actions ponctuelles ou sur la durée, ce qui est de plus en plus difficile, etc., etc.

Quant à cette notion de bien-être et de détente dans nos lieux de cultes et de célébrations, des essais sont déjà en cours dans plusieurs paroisses. Or, il ne s’agit pas seulement d’une affaire de canapés confortables ou de fauteuils… Pour ma part, j’ai aussitôt pensé à cette célèbre diatribe du prophète Amos1 contre cette « confrérie des vautrés » à Samarie.

Puissent ces idées partagées dans le Nord vaudois inspirer d’autres régions à faire de même, et que ces réflexions remontent un jour jusqu’au niveau synodal, ce sont là mes vœux et mes conclusions au terme de ce bref compte rendu qui n’engage que son auteur.

Notes:

1  Amos 6, v. 1-7.

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