Actualités | Mercredi 19 mai 2010
Le théâtre d'Eric-Emmanuel Schmitt
En une dizaine d'années, Eric-Emmanuel Schmitt, dramaturge et romancier prolixe, est devenu un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. Ce normalien, agrégé et docteur en philosophie, est donc ce qu'il est convenu d'appeler un écrivain populaire, ce qui le rend forcément suspect aux yeux de l'élite intellectuelle.
Mais suspect, il l'est à plus d'un titre. Au scandale du plébiscite par le grand public, il ajoute le fait d'avoir connu dans le désert du Hoggar une expérience mystique qui, selon ses dires, le conduisit à la foi en Dieu, expérience qui débloqua sa vocation de dramaturge et dont il nourrit implicitement toute son œuvre. Pour couronner ce tableau inquiétant, au lieu de vouloir à tout prix innover sur le plan formel et thématique, il s'inspire ouvertement des chefs d'œuvre du passé et d'une esthétique traditionnelle. Il prend très au sérieux l'idéal horatien enjoignant au poète d'instruire et de divertir son public, ce qui l'amène à dire avec humour «qu'il est le seul auteur du XVIIIe encore vivant».
Désireuse de mettre à l'épreuve le bien-fondé de cette triple suspicion, Laurence Benoit, dans le cadre d'études universitaires, a consacré un mémoire à cet auteur dans lequel elle a étudié plus particulièrement la construction et les thèmes de son œuvre théâtrale, moins connue que ses contes initiatiques ou ses romans. Elle nous présentera l'auteur, quelques analyses et conclusions de son mémoire et tentera de répondre à la question: faut-il rougir de lire et d'aimer Schmitt?
La séance se tiendra le mercredi 19 mai à 20 heures dans les locaux de la Ligue Vaudoise, place Grand-Saint-Jean 1, à Lausanne (2e étage). Nous nous réjouissons de vous y rencontrer.
Mais suspect, il l'est à plus d'un titre. Au scandale du plébiscite par le grand public, il ajoute le fait d'avoir connu dans le désert du Hoggar une expérience mystique qui, selon ses dires, le conduisit à la foi en Dieu, expérience qui débloqua sa vocation de dramaturge et dont il nourrit implicitement toute son œuvre. Pour couronner ce tableau inquiétant, au lieu de vouloir à tout prix innover sur le plan formel et thématique, il s'inspire ouvertement des chefs d'œuvre du passé et d'une esthétique traditionnelle. Il prend très au sérieux l'idéal horatien enjoignant au poète d'instruire et de divertir son public, ce qui l'amène à dire avec humour «qu'il est le seul auteur du XVIIIe encore vivant».
Désireuse de mettre à l'épreuve le bien-fondé de cette triple suspicion, Laurence Benoit, dans le cadre d'études universitaires, a consacré un mémoire à cet auteur dans lequel elle a étudié plus particulièrement la construction et les thèmes de son œuvre théâtrale, moins connue que ses contes initiatiques ou ses romans. Elle nous présentera l'auteur, quelques analyses et conclusions de son mémoire et tentera de répondre à la question: faut-il rougir de lire et d'aimer Schmitt?
La séance se tiendra le mercredi 19 mai à 20 heures dans les locaux de la Ligue Vaudoise, place Grand-Saint-Jean 1, à Lausanne (2e étage). Nous nous réjouissons de vous y rencontrer.