Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Comment donc réformer le Conseil fédéral?

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1886 9 avril 2010
On sait que le projet présenté ne suscite guère l’enthousiasme. A titre d’exemple, citons les propos de M. Pascal Décaillet («Les années-lumière», Le Nouvelliste du 30 mars ):

[…] C’est un autre système qu’il faut à la Suisse: un vrai gouvernement, cohérent, avec une épine dorsale idéologique, légitimé par une élection populaire. Nous en sommes loin, à des années-lumière.

Bien sûr qu’il faut un président sur une période plus longue. Deux ans c’est un minimum, il faudrait quatre. Mais là n’est pas l’essentiel. Le rallongement de la période présidentielle n’a de sens que s’il s’accompagne d’une révolution institutionnelle remplaçant les gouvernements de hasard d’aujourd’hui par des collèges cohérents, cimentés, charpentés. Et surtout, orientés sur une stratégie de législature: gouverner, c’est vouloir aller quelque part, ensemble, et non multiplier par sept les directions du bateau, voire ses dérives.[…]

L’auteur se fait des illusions. A moins de revenir au système majoritaire pratiqué par les radicaux de 1848 à 1920, système qui assurait la domination du parti, la cohésion du Conseil fédéral laissera toujours à désirer. Pour la bonne raison que ceux qui élisent le Conseil fédéral, à savoir les partis, sont par nature divisés, que l’élection se fasse par les Chambres ou par le peuple. Aujourd’hui obsédés en permanence par les soucis électoraux, les partis attendent des conseillers fédéraux qu’ils soient des locomotives électorales. Ils doivent se profiler, multiplier les interviews à tort et à travers. La cohésion peut-elle sortir de ce battage partisan permanent?

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: