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L’heure de l’adhésion?

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1887 23 avril 2010
Dans sa chronique intitulée sans ambages «Réquisitoire contre une adhésion à l’UE», publiée dans Le Temps du 10 avril, Beat Kappeler affirme opportunément:

Le débat que certains lancent en faveur d’une adhésion à l’Union européenne arrive au bon moment. Car les failles, voire l’échec de ce projet sont de plus en plus visibles […] Pour déplacer un Etat vers un tout autre système, pour lui enlever sa souveraineté, il faut des arguments massue. Mais les arguments invoqués actuellement sont illogiques, de circonstance ou simplement faux.

Sauver la souveraineté par une adhésion… on peut le comparer, sur le plan logique à celui du suicide par peur de la mort. Car les quelques accords, les quelques arrangements techniques que la Suisse reprend de l’Union européenne ne détruisent pas notre souveraineté, ce sont des bagatelles dans ce contexte […]

Les vrais domaines de la souveraineté sont la monnaie, les taux d’intérêt, la gestion de la politique économique, scientifique, de recherche, l’imposition, la répartition autonome des compétences entre les unités territoriales, l’organisation du marché du travail, la défense. Une adhésion signifierait abandonner notre propre monnaie, qui nous sert bien en ce moment, doubler les taux hypothécaires et les coûts des loyers, doubler la TVA, rendre rigide le marché du travail au point de provoquer le chômage qui sévit de ce fait en Europe […]

Après la catégorie des arguments illogiques sur l’abandon de la souveraineté, il y a les arguments de circonstance, de simple efficacité […] La souveraineté n’est pas à mettre sur le même plan que la simple efficacité.

Et puis il y a les arguments faux […] Le programme de «Lisbonne 2000» de l’Union voulait rendre cette dernière efficace à tous les niveaux, proposait de relever le taux d’activité des citoyens, d’augmenter la recherche, de dynamiser le marché du travail, d’augmenter la productivité. Sur tous ces points, l’Union n’a pas réussi, mais la Suisse, elle, remplit ces objectifs à tous les égards […]

Economiste lui-même, M. Kappeler énumère une majorité d’arguments économiques; que lui reprocher à part cela?

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