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Communiqué de presse

Jean-Blaise Rochat
La Nation n° 1887 23 avril 2010
Une plainte a été déposée contre nos amis et collaborateurs Nicolas de Araujo et Denis Ramelet par l’association «Trial» et la «Société pour les peuples menacés Suisse» à propos de leur article paru ici même le 11 avril 2008, intitulé «Le lynchage médiatique des Serbes». La plainte est fondée sur l’article 261bis du Code pénal.

Nous avons expédié le jour même un communiqué de presse qui précisait les points suivants:

  • L’article incriminé ainsi que les trois qui ont suivi ont été rédigés dans une perspective de réflexion géopolitique sur l’usage de la manipulation des médias comme arme de guerre. Il apparaissait que les attaques violentes, systématiques et unanimes contre le peuple serbe en étaient un exemple.
  • La thèse des auteurs était que la guerre froide n’était pas finie, que la chute du mur n’empêchait pas les Etats- Unis et la Russie de continuer leur lutte d’influence sur les points chauds du monde. De ce point de vue, la Serbie représentait la principale tête de pont de la Russie dans les Balkans. Il était important pour les Américains de la déconsidérer définitivement.
  • Depuis lors, les Etats-Unis en ont d’ailleurs fait d’autres, notamment en Irak, et démontré leur maîtrise dans la tromperie à l’échelon planétaire.
  • Les sources invoquées à l’appui de cette thèse et contre certaines affirmations officielles reprises par l’ensemble des médias, apparaissaient fiables et justifiaient au moins la controverse. Les deux associations qui ont porté plainte contre les auteurs de La Nation vont-elles aussi s’en prendre à l’AFP, au Monde, au général Philippe Morillon, commandant de la FORPRONU, à Bernard Kouchner, à Régis Debray et à d’autres qui ont fourni une bonne partie de la matière aux journalistes de La Nation?
  • L’histoire en temps réel est toujours aventureuse. L’interprétation des auteurs était-elle excessive? Sur un point en tout cas, il est vrai que parler du «pseudo-massacre de Srebrenica» était inadéquat et relevait de la polémique plus que du débat de fond. Massacre il y a bel et bien eu, et sur ce point les auteurs n’entendent pas contester la position toute récente du parlement serbe lui-même.
  • Sachant la difficulté qu’il y a à débattre de questions lointaines, consciente aussi des passions que de tels débats suscitent et des blessures morales qu’ils peuvent causer, La Nation avait laissé la porte ouverte. C’est ainsi que dans le numéro qui suivait le quatrième article, elle a publié la réaction très vigoureuse d’un partisan de la version officielle. Les auteurs lui ont répondu. C’est la manière ordinaire de traiter de questions historiques, surtout quand elles sont lourdes d’implications politiques.

JEAN-BLAISE ROCHAT
Rédacteur en chef

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