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On déchante

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1928 18 novembre 2011
On sait que l’administration fédérale, en particulier dans ses postes supérieurs, est largement en mains alémaniques. M. Michel Guillaume («Latins dans l’administration fédérale: le scandale perdure», L’Hebdo du 10 novembre) écrit à ce sujet:

C’était une excellente nouvelle. Après maintes péripéties parlementaires, la Suisse s’était dotée d’une loi sur les langues entrée en vigueur en janvier 2010. Deux ans plus tard, les Latins déchantent. A la tête de l’administration, rien n’a changé, et surtout pas dans les esprits. Des statistiques, arrachées de haute lutte à l’Office fédéral du personnel (Ofper), il ressort que les Latins n’ont simplement plus rien à dire dans la politique de la défense, mais aussi dans l’énergie, et dans une moindre mesure dans la santé […].

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la loi sur les langues n’a pour l’instant eu aucun effet sur la représentation des minorités à la tête de l’administration. Bombardé délégué au plurilinguisme, le Genevois Vasco Dumartheray n’a visiblement aucun pouvoir. Fâché, et même très fâché, Ignazio Cassis (conseiller national tessinois, réd.) désigne deux responsables: «D’une part l’Office du personnel de Barbara Schaerer, dont le sort des minorités linguistiques est la dernière priorité, et d’autre part le Conseil fédéral qui n’exerce pas suffisamment de pression sur lui.» […]

Il y avait quelque naïveté à s’imaginer que la «loi sur les langues» allait résoudre le problème de la prédominance alémanique dans l’administration fédérale. Par ailleurs, cette loi attribue à la Confédération et à son administration, dans le domaine si délicat des langues, des pouvoirs que seuls les cantons devraient posséder. Cela va créer des problèmes et les journalistes de L’Hebdo auront encore des occasions de déchanter.

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