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Défie-toi de la baleine!

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 1972 26 juillet 2013

Il y a des semaines où le monde nous apparaît plus lamentable que risible, ce qui procure peu d’inspiration pour remplir la présente chronique. Alors on partage ce souci avec des amis, un dimanche à midi, autour d’une table, sur une terrasse agréablement ombrée. En moins de cinq secondes, l’un des commensaux, toujours épatant par l’à-propos et la subtilité des commentaires et répliques qu’il publie dans le grand Livre des visages (Facebook en anglais), tourne vers nous son téléphone intelligent (smartphone en anglais) et nous montre cette nouvelle (niouze en anglais): «Un surfeur (aquaplanchiste en français) australien assommé par une baleine.»

Nous aurions préféré que ce fût un cycliste, mais nous nous contenterons de cela pour aujourd’hui. Ce regrettable incident donne en effet l’occasion de rappeler une fois de plus que le sport (sport en anglais) nuit à la santé (На здоровье! en russe), qu’il dérange inutilement non seulement les humains, mais aussi les animaux, et que ces derniers, lorsqu’ils dépassent une certaine taille, peuvent également nuire à notre santé. Sous forme de proverbe chinois, cela donnerait quelque chose comme: Si tu vois une baleine, chasse-la (fendant en valaisan), sinon c’est elle qui te chassera! Il se dit d’ailleurs – et cela renforce notre méfiance envers cet animal – que certaines baleines vivant au large de Fukushima (福島市 en japonais) sont devenues radioactives! Et l’on sait à quel point une mauvaise baleine peut faire fuir vos meilleurs amis (Friends en anglais).

Vous pensez que tout cela n’a aucun sens? Allez voir la page d’accueil du site internet du Bureau de prévention des accidents (BFU en allemand, UPI en italien). Vous y lirez que «les chutes sont le type d’accidents le plus fréquent», qu’«un enfant peut couler et se noyer en moins de 20 secondes, généralement sans un cri», et que «les sports de montagne, de neige et aquatiques emportent le plus de vies». Alors si vous voulez passer de bonnes vacances et continuer de lire La Nation (La Nación en Argentine) à la rentrée, tenez-vous loin de l’eau et des animaux.

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