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Quand l’écologie passe à la trappe

Jean-François Pasche
La Nation n° 2226 5 mai 2023

Peut-être est-ce parce que nous prenons régulièrement la voiture, mais il semble bien que les premières cibles des écologistes sont les automobilistes. Voyez par exemple Lausanne, où les places de parc ne cessent de disparaître et où la limitation à 30km/h menace partout et toute la journée. Au Mont-sur-Lausanne, on a vu tout récemment la création de nombreux gendarmes couchés, qui ont l’allure de véritables obstacles qu’il devient difficile de ne pas toucher du pare-chocs, même en passant très lentement. Le but est clair: faire renoncer les citoyens à la voiture, car cela pollue. Les zones 30 et les gendarmes couchés sauveront la planète!

Pourtant, il est des mesures dont on se garde bien de mentionner l’impact écologique. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’introduire massivement des iPad dans les classes vaudoises, on ne pose pas la question du «bilan carbone» de l’opération.

En fait, nous constatons plus généralement que lorsqu’il s’agit de technologie à la mode, la question écologique passe à la trappe. Nous tenons pour preuve la difficulté d’obtenir des informations fiables sur la consommation électrique de ChatGPT, dont on parle beaucoup depuis le mois de décembre dernier. Il faut dire qu’OpenAI, la société derrière ChatGPT, se garde bien de fournir des informations à ce sujet.

De manière générale, le même genre de remarque pourrait s’appliquer aux services de streaming vidéo et audio ou encore aux réseaux sociaux. Combien coûtent en énergie les innombrables vidéos de chats échangées sur les réseaux sociaux? Les écolos pourraient s’occuper aussi de ces questions. Cela leur donnerait peut-être d’autres idées que la création de parcours d’obstacles sur nos routes pour réduire notre consommation d’énergie. D’autant plus que le numérique est en forte croissance. N’est-ce pas là qu’il y a désormais la plus grande marge de progression?

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