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RIE III: on nous écrit

RédactionOn nous écrit
La Nation n° 2040 18 mars 2016

Pour ma part, je vote non à la RIE III. Et pourtant, je ne suis ni d’extrême gauche, ni d’extrême droite. Succinctement, voici le pourquoi de mon opposition:

– Je n’ai aucune confiance en l’Etat et en M. Broulis quant à une absence de report de l’impôt sur les personnes physiques; on attribue beaucoup de mérites à M. Broulis, dont certains bien réels. Mais je n’oublie pas que le redressement des finances cantonales est dû pour beaucoup, vraiment beaucoup, à des recettes fiscales exceptionnelles durant ces années de splendide conjoncture, à la meilleure santé de la BCV, etc.

– Pourquoi ne favoriser que les sociétés? Et pas un geste pour les entreprises individuelles? De toute façon, la plupart des entreprises «familiales» érigées en sociétés échappent pour des charges importantes à la fiscalisation de leurs revenus (voitures de fonction, location de surfaces, abonnements téléphoniques, etc.).[…]

 – Je n’aime pas les compensations sociales: c’est de la pure redistribution. Or il aurait fallu en profiter pour financer des actions productives à moyen et long termes: formation, formation continue, mobilité, innovation, pour la sécurisation et la propreté de nos rues commerçantes et quartiers d’habitation, etc. Les compensations extorquées au patronat participent d’une pensée socialiste complètement dépassée, et d’un manque de franchise flagrant (par exemple pour les cotisations aux assurances maladie, déjà largement subventionnées, de même que le système général de santé).

– Je veux bien que la législation fédérale nous contraigne à développer l’accueil des enfants. Mais sur le plan social et moral, il est préférable de favoriser le maintien partiel au foyer de l’un des parents. Je serais donc pour des mesures allant dans ce sens. Et non pas multiplier encore les cas de ces petits enfants réveillés à l’aube et repris au crépuscule par des parents bouffis de culpabilité. (En élargissant un peu la question, c’est aussi pour cela que nos sociétés occidentales seront dominées par d’autres sociétés. Parce que nous n’avons plus beaucoup de morale ni de spiritualité, et que le dieu fric surpasse tout!) […]

Bref, je trouve que les associations patronales et économiques ont vendu leur âme pour gagner des sous. Ce n’est pas joli-joli!

Olivier Rapin, Lutry

La pugnacité de notre lecteur contre les concessions faites à la gauche est admirable! Mais cela ne dit pas ce que l’on aurait pu obtenir de mieux, compte tenu des rapports de force actuels, pour éviter que les entreprises bénéficiant de statuts fiscaux particuliers ne quittent le Canton au moment où ces statuts fiscaux disparaîtront.

Après échange de correspondance, M. Rapin nous signale d’ailleurs qu’il se rallie finalement à notre position «du bout des lèvres et en utilisant une balance de bijoutier». Dont acte!

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