Les éoliennes ne tournent pas rond
Chasseron – Creux-du-Van: succès de la pétition
La pétition visant à préserver le site unique allant du Chasseron au Creux-du-Van en renonçant à l’implantation de dizaines d’éoliennes industrielles a rencontré un grand succès. Ce ne sont pas moins de 13’619 signatures qui ont été déposées en septembre en mains du président du Grand Conseil vaudois, avec courrier analogue aux communes intéressées.
Le résultat est d’autant plus remarquable que la récolte de signatures a été faite sur une base entièrement bénévole, sans qu’aucun chasseur de paraphes ne soit stipendié. Une part importante des signatures a été recueillie sur les lieux mêmes qu’il s’agit de protéger, notamment au sommet du Chasseron: la vue extraordinaire dont on jouit depuis là-haut, sur une vingtaine de kilomètres de nature encore vierge, est le plus bel argument qu’on puisse faire valoir!
Le secrétariat du comité de pétition nous a fait savoir que l’encartage dans La Nation était l’opération de ce genre qui a connu le meilleur succès. Nous remercions nos lecteurs d’avoir fortement contribué à la réussite de l’opération.
L’OMS à la rescousse
Les voisins des grandes machines se plaignent souvent de leur bruit. Les promoteurs nient ou minimisent cela. On pourrait en déduire qu’ils se gardent d’habiter à côté des hélices maousses qu’ils construisent – ou que la question reste ouverte. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier une mise en garde contre les effets de l’éolien sur la santé de la population proche des lieux de production. Elle confirme la nocivité possible de ces engins et recommande une limite de bruit (45 décibels) nettement inférieure à celle que les autorités suisses appliquent actuellement (55 décibels, soit deux fois plus de bruit, l’échelle des décibels étant logarithmique). Sujet de réflexion pour les autorités! Et fait nouveau pour les tribunaux qui examinent les recours des habitants.
Le «sérieux» de certains promoteurs
La Ville de Lausanne a prévu de dresser des éoliennes au sud du Jorat, notamment dans la plaine de Mauvernay et à Sainte-Catherine. Y a-t-il assez de vent pour rentabiliser l’investissement, même avec les subventions fédérales? Au début de la procédure, les prévisions officielles, qui ont servi de base au plan partiel d’affectation, escomptaient une production de 80 Gwh par an. Les mesures ont été contestées, un nouveau mât installé… et les prévisions ont chuté à 49 Gwh/an. Des nouvelles machines pourraient faire davantage, mais elles n’entrent pas dans le gabarit du PPA. A cela s’ajoute (si l’on peut dire, car c’est plutôt de la soustraction) que les prescriptions sur le bruit obligent à brider les hélices; la production fond alors à 26 Gwh/an. Le tiers des estimations initiales!
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Pour recentrer notre politique étrangère – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Conférences et visites historiques – Antoine Rochat
- Julia fait le ménage – Jacques Perrin
- De Gaulle à Baden-Baden – Jean-François Cavin
- Contribuables vaudois, l’État vous vole! – Cédric Cossy
- Occident express 16 – David Laufer
- Autodétermination: ne paniquons pas! – Félicien Monnier
- De quelques initiatives vachement utiles – Le Coin du Ronchon