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Excès de bureaucratie ou centralisation indue?

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1906 14 janvier 2011
En cette année d’élections fédérales, les partis lancent des initiatives pour mieux se profiler. Le parti libéral-radical a choisi de se battre contre les excès de la bureaucratie. On sait que l’administration fédérale, quand on lui a confié une tâche, s’en acquitte avec tout le zèle et la Gründlichkeit qui lui est propre en multipliant les règlements. Dans Le Nouvelliste du 6 janvier («Quand la bureaucratie s’immisce dans la chambre des enfants»), M. Philippe Nantermod, vice-président des jeunes libéraux-radicaux suisses, en donne un exemple significatif:

[…] Berne s’est mis en tête de réglementer de manière générale les obligations légales à remplir pour pouvoir veiller sur un enfant.

Votre voisine de palier, mère elle-même de quelques chérubins, avait jusqu’ici l’outrecuidance de s’occuper de votre progéniture une dizaine d’heures par semaine contre une petite rémunération? Sachez qu’il lui faudra prochainement suivre des cours pour apprendre à élever des enfants. Dans le fond, on se demande même comment on a fait jusqu’ici. Ayant moi-même été gardé à plusieurs reprises par des personnes non qualifiées, je suis soulagé d’être devenu adulte sans plus de séquelles. Cette volonté de réglementer chaque profession, d’imposer des cours de tout et n’importe quoi à quiconque aurait l’audace d’exercer une activité contre rémunération relève de l’acharnement. Les pédagogues bernois décident maintenant de lutter contre l’acte irresponsable de confier des enfants à des pères et à des mères sans la moindre autorisation fédérale. Et on échappe de justesse à une obligation visant les grands-parents. Ceux-ci pourront encore garder leurs petits-enfants sans disposer d’un CFC. On a eu chaud.

La bureaucratie pourrait se définir comme l’art de réglementer un domaine qui fonctionnait bien jusqu’à l’intervention de l’Etat. […]

M. Nantermod a parfaitement raison de s’élever contre les excès de la bureaucratie fédérale. Mais ne vaudrait-il pas mieux se demander pourquoi on a accordé de telles compétences à la Confédération et restituer cette tâche aux cantons?

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