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Qui provoque qui?

Olivier Delacrétaz
La Nation n° 1906 14 janvier 2011
M. Jean-Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg et chef des Finances européennes, a déclaré à l’hebdomadaire allemand Die Zeit que la Suisse, «cette tache blanche au centre de l’Europe, est une absurdité géostratégique». M. Christoph Blocher a répondu, dans son émission Teleblocher, que la formule de M. Juncker lui rappelait celle d’Adolf Hitler traitant la Suisse de «sale petit hérisson arrogant».

Tout ce qui pense correct dans le landerneau s’est ému des paroles du chef de l’UDC et a dénoncé, l’un la provocation, l’autre son désir désespéré de jouer encore un rôle politique, un troisième la banalisation de la période nazie…

A ce que nous avons lu dans la presse, aucun n’a seulement déploré les déclarations inamicales de M. Juncker. nos «partenaires européens» s’autorisent moqueries, insultes et menaces à notre égard sans que nos élus ne jugent nécessaire de bouger, si ce n’est pour moquer, insulter et menacer le seul qui réagit.

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