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Sympa au-delà de la frontière, indésirable en deçà

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 1969 14 juin 2013

Le Hezbollah est une milice créée au début des années huitante pour lutter contre l’invasion du Liban par l’armée israélienne, et qui n’a eu de cesse, depuis lors, de catapulter des roquettes de toutes tailles sur les villes israéliennes les plus proches de la frontière. La presse de chez nous, quoique toujours en équilibre instable entre le refus de l’antisémitisme et la lutte contre l’islamophobie, a régulièrement manifesté sinon de la sympathie du moins de la compréhension pour cette lutte armée.

Aujourd’hui, le Hezbollah se bat en Syrie aux côtés de l’armée régulière, contre les «rebelles» soutenus par les émirats et les principaux États occidentaux. La presse de chez nous, qui a pris position sans hésiter en faveur des révolutionnaires islamistes, s’indigne de la présence de la milice libanaise, insinuant que le président el-Assad s’allie ainsi avec les forces les plus ignobles et les plus obscures du Moyen-Orient.

Cela montre à quel point les frontières gardent toute leur importance au XXIe siècle, en particulier aux yeux des journalistes: selon de quel côté on se trouve, on peut être considéré comme un «gentil» ou comme un «vilain», comme un résistant légitime ou comme un mercenaire indésirable. Ici t’es un brave type, mais là on ne veut pas de toi!

Au fond, les Suisses qui viennent de plébisciter le durcissement de la loi sur l’asile n’ont fait que reproduire ce schéma de pensée de la grande presse.

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