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Liôba, Liôba… ou la voie lactée

Els Laufer
La Nation n° 2131 13 septembre 2019

La Fête est finie, c’était une vraie, une très grande Fête glorieuse, inoubliable. On en parlera sûrement encore pendant longtemps, du spectacle et de la joie omniprésente parmi les figurants et les spectateurs.

On peut à peine parler du sommet d’une telle Fête, car on allait d’un sommet à l’autre. Mais s’il fallait à tout prix parler du plus grand moment, on dira probablement que ce fut l’arrivée des vaches, et avec elles l’entrée, d’abord hésitante, du son splendide des cors des Alpes. Le cortège des vaches n’en finit pas, et les cors annoncent de plus en plus clairement le thème tant attendu du «Liôba, Liôba» triomphal. Et voilà, ça y est, le chant commence, et une intense satisfaction, une vraie émotion s’emparent du public. On est comblé. Et ce sera le Ranz dans presque toutes ses strophes; c’est puissant, c’est long et solennel, les oreilles et le cœur en sont remplis.

Plus tard, une fois chez soi, on y pense, et on ne peut pas s’empêcher d’être un peu étonné. La Fête des Vignerons est évidemment un hymne à la gloire des vignerons et du vin, mais ce Liôba, ces armaillis qui tiennent leurs vaches aux beuses clapotantes, ce n’est pas le vin qu’ils glorifient, mais le lait, le bon lait de ces vaches qu’on va traire en chantant «por aryâ», ce qui veut dire précisément «pour la traite»! C’est la Gruyère et non pas Lavaux, c’est un complément assez inattendu dans notre émerveillement.

Ceci est loin d’être une critique, au contraire, c’est en somme une reconnaissance de la générosité de cette grande manifestation. On accueille et on donne une place d’honneur aux armaillis, partenaires de toujours: Gruyère faisait, d’une certaine manière, partie du Pays de Vaud en des temps lointains.

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