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Notes économiques

Jean-François Cavin
La Nation n° 2142 14 février 2020

Bulle légère et tendances lourdes

La bourse suisse a fini l’année 2019 en beauté, améliorant les résultats des caisses de pensions et du Fonds de compensation de l’AVS. Il n’en faut pas plus pour que des partisans du slogan «Touche pas à ma retraite» appellent à geler les tentatives de réforme de la prévoyance. Puisque les caisses sont pleines...

La bourse est émotive et capricieuse. Ses cours ont atteint des sommets non seulement à cause de la bonne santé de la plupart des sociétés cotées, mais surtout parce que les investisseurs ne savent pas où placer ailleurs leur argent. Il viendra bien un moment où l’ascension prendra fin. Stabilisation tranquille ou chute brutale? Personne ne le sait. C’est pourquoi les institutions de prévoyance sont bien avisées de provisionner une bonne partie des excédents de l’an passé, et pourquoi l’AVS reste fragile.

En matière de prévoyance vieillesse, qui se gère à très long terme, ce ne sont pas les hauts et les bas de la finance qui doivent déterminer la politique, mais les tendances lourdes de la démographie.

Le patrimoine génétique des entreprises

Migros a revendu Globus, qui ne marchait pas. Y a-t-il une place sur le marché pour des grands magasins de luxe? On peut en douter. Les chalands fortunés cherchent des griffes renommées dans des boutiques personnalisées plutôt que dans les étages d’un grand immeuble. Ce qui est sûr, c’est que Migros n’a pas réussi dans le luxe: ce n’est pas son ADN.

Les conversions d’entreprises rencontrant le succès sont rares. On cite un cigarettier américain qui a passé dans l’alimentaire. On trouve quelques autres cas. Mais Nestlé, qui a tâté du médicament, s’en est retirée assez promptement. Et la bancassurance n’a pas pris.

C’est bien ainsi: même les grandes maisons honorent un métier et cultivent leur style, et ne sont pas des machines indifférenciées à faire de l’argent.

Légitime défense

Les remous qui ont agité la direction de Credit Suisse tiennent en partie à de rocambolesques histoires de filature visant certains collaborateurs. Mais on a aussi reproché à cette banque d’avoir infiltré une ou des taupes au sein de Greenpeace. Or cette organisation a fait irruption à l’assemblée des actionnaires 2017 de CS, descendant en rappel dans la salle, déployant une immense banderole et perturbant les travaux.

Répondre à une invasion par une infiltration, il nous semble que c’est de bonne guerre.

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