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Du cinéma?

Jean-François Cavin
La Nation n° 2079 15 septembre 2017

La loi de non-application de l’article constitutionnel fédéral contre l’immigration de masse impose aux employeurs d’annoncer au Service public de l’emploi tous les postes vacants dans les branches ou les régions qui souffrent d’un taux de chômage supérieur à la moyenne. L’accès aux informations relatives à ces emplois sera restreint, durant une période limitée, aux chômeurs inscrits en Suisse. Les ordonnances d’application sont en consultation; elles ne semblent pas susciter beaucoup de controverses, les choses étant ce qu’elles sont.

Mais on aimerait être sûr que les effets de ces dispositions seront observés de manière systématique et objective. Car on peut craindre que cette simili-protection des travailleurs indigènes ne débouche sur rien d’autre que l’épaississement de l’administration. Il n’est en effet nullement avéré que les employeurs, avec une fréquence significative, préfèrent engager des étrangers – potentiellement à plus bas salaire; la proximité, la connaissance des habitudes sociales et professionnelles du pays, l’espoir d’une meilleure stabilité, cela compte aussi, à compétences égales.

On doit pouvoir vérifier, dans deux-trois ans, l’utilité de ces mesures qui compliquent et ralentissent l’embauche. Sans quoi le risque existe qu’au cinéma parlementaire succède le cinéma administratif.

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