«La nationalité demeure»

Confronté, en sa qualité de membre de l’Assemblée constituante du canton de Genève, à l’inévitable proposition d’accorder le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers dans le canton, Jacques-Simon Eggly conclut pertinemment l’article qu’il consacre à cette question dans Le Temps du 15 décembre dernier:

[…] Banaliser puis couper le lien entre citoyenneté et nationalité, laquelle ne serait plus qu’un chiffon de papier, c’est affaiblir psychologiquement l’exigence d’une adhésion aux règles communes; lesquelles sont essentiellement établies aux échelons fédéral et cantonaux. Il en va autrement dans les communes où s’organisent les rapports de proximité mais où ne s’élaborent pas les principes politiques. Si on les suivait trop, les chantres des équivalences à tout va, parés du manteau de l’ouverture et entonnant comme des psaumes les couplets sur l’intégration, nous prépareraient les tensions qui naissent des confusions, Suisses et étrangers en Suisse: amis, parfois intimes, mais non pas frères en politique suisse.