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Agriculture et écologie, concurrents ou alliés?

Edouard Hediger
La Nation n° 2196 11 mars 2022

Les Cahiers de la Renaissance vaudoise inauguraient dans La Nation du 25 février dernier leur nouvelle collection «Pagus, de la Terre au Pays», afin d’apporter un nouvel éclairage politique à l’écologie, loin du bruit de fond émotionnel et idéologique actuel. Le pays de Vaud est remis au centre du débat.

Loïc Bardet, ingénieur agronome EPFZ et directeur de l’Association des groupements et organisations romands de l’agriculture, nous propose le deuxième volume de ladite collection sous la forme d’une réflexion sur le tiraillement permanent de l’agriculture entre productivité, écologie, et social.

«Agriculture et écologie, concurrents ou alliés» met en exergue le caractère souvent contradictoire d’objectifs pourtant tous justifiés fixés aux agriculteurs suisses par le cadre légal et les attentes des consommateurs. La Confédération attend en premier lieu de ses agriculteurs qu’ils produisent suffisamment pour subvenir, au moins en partie, aux besoins de la population, tant en terme de quantité que de qualité. Pourtant, il va de soi que le maintien de la productivité passe par une préservation des ressources. Victime et responsable de la transformation des sols, de l’air, et de la biodiversité, l’agriculteur d’aujourd’hui est au centre des préoccupations écologiques. Finalement, avec 500 000 hectares cultivés, l’agriculture est de loin l’activité économique la plus tangible sur notre territoire. Elle a donc un impact non négligeable sur les paysages et le patrimoine visible de nos régions.

A la croisée de plusieurs politiques publiques, l’agriculture du XXIe siècle est remarquable par une grande complexité technique et administrative qui ne saute pas aux yeux de prime abord. Loïc Bardet nous enjoint de ne pas réduire toutes les agricultures à un seul dénominateur commun bureaucratique ou à une logique commerciale. Il relève au contraire la grande diversité et la décentralisation qui caractérisent les différentes réalités agricoles de Suisse. Il démontre l’importance d’une agriculture non pas sclérosée et bridée par le cadre légal mais au contraire innovante et consciente de ses responsabilités. De plus en plus déconnectés des réalités de l’arrière-pays, les citadins consommateurs sont quant à eux essentiels pour favoriser une agriculture locale et familiale, des labels de qualité et, au final, une marge confortable au producteur-entrepreneur.

Alors, agriculteurs et écologistes, concurrents ou alliés? L’auteur ne prend pas parti, mais nous rappelle par cet opuscule l’influence du pays producteur pour la communauté et l’importance d’une agriculture durable tant économiquement que socialement. Il en va de bien plus que de l’avenir d’une branche économique.

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