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Du «fédéraliste, mais… » au bailli fédéral des langues

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1996 27 juin 2014

Le débat sur l’enseignement des langues à l’école primaire a sévi aussi au Conseil des Etats. Dans La Liberté du 14 juin («La Confédération ne laissera pas la langue française s’embourber»), Mme Christiane Imsand rapporte les propos du conseiller aux Etats radical zougois Joachim Eder:

[…] Je suis fédéraliste convaincu, mais j’estime que la Confédération doit intervenir si certains cantons alémaniques refusent de donner la priorité à l’enseignement d’une langue nationale en primaire […].

Les «fédéralistes, mais…» pullulent en Suisse, particulièrement aux Chambres fédérales. Ce sont toujours les meilleurs agents de la centralisation.

Par ailleurs, le conseiller fédéral Berset s’apprête à intervenir:

[…] «Le Conseil fédéral est convaincu que l’apprentissage d’une seconde langue nationale dès l’école primaire est essentiel pour la cohésion et pour le tissu culturel du pays.»

[…] Si les cantons ne s’y plient pas, l’exécutif proposera soit de donner force obligatoire au concordat intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire (HarmoS), soit de réviser la loi sur les langues. La Constitution lui donne explicitement la compétence de légiférer si les efforts de coordination scolaire n’aboutissent pas. […]

Autrement dit, poursuivant la chimère de la cohésion fédérale par l’apprentissage des langues, le bailli fédéral Berset est prêt à ramener les cantons à l’obéissance.

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