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Le mot de la fin

Ernest Jomini
La Nation n° 2013 6 mars 2015

Nous avons assisté il y a quelques jours à la présentation du film de Plansfixes : «Jean-Pierre Beuret, patriote jurassien». Dans un français impeccable et avec une aisance d’élocution rare chez les Vaudois, cet agriculteur des Franches-Montagnes devenu à 31 ans ministre du nouveau Canton évoqua les années de lutte pour l’indépendance du Jura. Il aborda aussi un certain nombre de problèmes politiques auxquels il fut confronté pendant les seize ans durant lesquels il siégea au gouvernement. A sa demande, le poète Alexandre Voisard était présent pour lire, en conclusion de la manifestation, son «Ode au pays qui ne veut pas mourir». L’auteur l’avait proclamée, dans les années de combat, devant des milliers de Jurassiens venus à la «Fête du Peuple» à Delémont. La foule reprenait en chœur certains des vers prononcés. C’était impressionnant.

Après la présentation du film et selon l’usage, une brève discussion permit à M. Jacques Poget de poser quelques questions à M. Beuret. Ce fut l’occasion pour l’ancien ministre de souligner le fait que Genève, Neuchâtel et le Valais fêtent le 200e anniversaire de leur entrée dans la Confédération; mais aucune fête officielle n’est prévue au Jura.

Nous ne résistons pas au plaisir de citer la conclusion de cet entretien. M. Beuret venait d’exprimer son attachement «au Jura, sa patrie». M. Poget intervient:

– Et alors la Suisse?

– La Suisse: une communauté d’intérêts.

A elle seule cette déclaration valait le déplacement.

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