Le principe des Conseillers fédéraux-de-Dijon
Autant d'argent qui fait donc défaut aux consommateurs. D'où la grande idée de Mme Leuthard et de ses amis professeurs et journalistes: importer massivement des produits étrangers à bas prix afin d'augmenter substantiellement le pouvoir d'achat des ménages et de redynamiser ainsi l'économie helvétique pendant les quelques mois, voire les quelques années, qui précéderont la faillite des producteurs suisses qui ne vendront plus rien et la ruine de leurs employés privés de salaire.
Il y a quelques semaines, nous avions présenté ici même une autre proposition originale pour rendre la Suisse moins chère: diminuer le nombre des conseillers fédéraux de sept à zéro. Manifestement, l'idée n'a pas été retenue, ce qui nous vaut de découvrir aujourd'hui ce que les femmes ont à apporter à la politique en termes de collégialité et de solidarité. Mais le problème du prix n'est pas résolu, tant s'en faut.
Nous suggérons alors, à défaut, d'appliquer les principes de Mme Leuthard: après la clause cantonale, abandonner aussi la clause fédérale et autoriser l'importation de conseillers fédéraux étrangers moins chers, même s'ils ne correspondent pas aux normes helvétiques.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Le pouvoir public face aux brutes – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Les angoisses d’un optimiste – Jacques Perrin
- La vulgarisation de l’histoire – Bernard Stalder
- Un peu de mystère dans un monde désenchanté – Olivier Delacrétaz
- Accros à la dépénalisation – Cédric Cossy
- La loi et le courage de l’appliquer – Pierre-François Vulliemin
- Cyclistes et autres fâcheux – Jean-Blaise Rochat
- Ne vous réjouissez pas trop vite, Mesdames! – Revue de presse, Ernest Jomini
- Révisionnisme – Revue de presse, Philippe Ramelet