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«A quoi sert l’Office fédéral de la culture?»

Ernest Jomini
La Nation n° 1967 17 mai 2013

C’est la question que pose M. Pascal Décaillet au début de son article au Nouvelliste du 10 mai («Tinguely, le génie en moins») à l’occasion de la nomination de la conseillère d’État fribourgeoise Isabelle Chassot à la tête de cet office:

[…] Jusqu’ici, dans la population suisse, personne ne connaît cet office, n’en ressent les effets, ne saisit à quoi il sert. Un machin lointain, quelque part à Berne, avec des fonctionnaires fédéraux. Au mieux, un truc organique, sans souffle ni vision. Au pire, une structure inutile.

Tinguely, le génie en moins.

En Suisse ce sont les cantons qui sont responsables de la culture. […] Avec des exceptions historiques, comme la Ville de Genève, où quelque 250 millions par an sont investis dans les activités culturelles, la part cantonale demeurant congrue. S’il est un domaine où les vertus du fédéralisme sont les plus efficaces, c’est bien celui-là. Proximité des centres de décision, connaissance du terrain, réseaux de relations, ancrage dans l’économie pour s’ouvrir à des partenaires avec le privé. La Suisse, ce sont vingt-six États, vingt six histoires, vingt-six horizons d’attente culturelle, vingt-six théâtres d’opération. Dans quatre langues au moins. Mais la Berne fédérale, que vient-elle faire dans cette galère? […]

La conclusion logique de cet article serait de demander la suppression de cet office fédéral inutile, au lieu de suggérer à Mme Chassot de s’y affirmer, comme le fait M. Décaillet. Si au contraire la nouvelle directrice de l’Office fédéral de la culture travaillait à la suppression de cet organisme inutile, elle apparaîtrait comme une grande politique à qui toute la Confédération serait reconnaissante. Hélas! Il ne faut pas rêver.

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