Immobilité douce

La concession d’exploitation de la vieille télécabine d’isenau échoira à fin 2011 et des promoteurs argentés, déjà propriétaires des installations de remontées mécaniques du Meilleret (en direction du domaine skiable de Gryon –Villars) et d’isenau, ont soumis à enquête publique un plan d’affectation prévoyant l’aménagement à leurs frais d’une télécabine reliant les Diablerets au col du Pillon, avec arrêt à isenau. Des opposants, au premier rang desquels le WWF, Pro Natura et un particulier, ont manifesté leur intention de recourir jusqu’au tribunal fédéral si nécessaire. Constatant que le plan partiel d’affectation ne pourrait être validé avant 2012, les promoteurs ont renoncé à leur projet. Cela inspire à l’éditorialiste de 24 heures du 11 décembre les réflexions suivantes:

Ce coup d’arrêt signifié à la société (promotrice) reste symptomatique d’une fracture bien connue. D’un côté les «pro», ravis de cette pluie de millions providentielle. De l’autre, les «anti», suspicieux à l’encontre de ces investisseurs venus d’ailleurs (de Genève et de Norvège, réd.) […] Entre la préservation légitime de la nature, le respect des intérêts particuliers et le souci de garantir la viabilité et le développement des sites touristiques, il existe forcément un juste milieu… Faudra- t-il attendre un désengagement complet (des promoteurs) pour comprendre que la survie d’une économie locale passe aussi par une certaine forme de pragmatisme? Et que les Alpes vaudoises auraient bien besoin d’un grand projet pour pouvoir continuer à rivaliser en dynamisme avec d’autres stations alpines, dont celles du Valais?

Certains Ormonans espéraient un développement du câble; ils vont vers la régression durable. Dommage!