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Curateurs volontaires en nombre

Jean-François Cavin
La Nation n° 2164 18 décembre 2020

La campagne de recrutement de curatrices et curateurs volontaires a obtenu un «franc succès», a fait savoir l’Etat de Vaud. Cette opération, menée par le Département des institutions et du territoire en partenariat avec celui de l’action sociale et avec l’Ordre judiciaire, a permis de mobiliser près de 600 candidats. Il faut s’en réjouir.

Dans beaucoup de cas, les curatelles concernent des personnes âgées dont la famille ne peut pas s’occuper. Elles ne sont ni très compliquées, ni très lourdes, même si elles exigent de l’attention et du dévouement. Il serait disproportionné – et onéreux – de les confier à des professionnels du service public.

Autrefois, la fonction pouvant être imposée à tout citoyen s’il n’était pas chargé d’une famille nombreuse ou de deux autres curatelles, les justices de paix recouraient autoritairement à des personnes honorablement connues de la localité, avec cet inconvénient qu’il s’agissait fatalement de gens qui se signalaient déjà par leur engagement politique ou social – comme conseillers communaux, dans les paroisses, dans les sociétés locales; si bien qu’on récompensait leur esprit de service spontané en leur collant une besogne supplémentaire.

L’affaire a été repensée. Les campagnes de recrutement sont clairement organisées. Une brève formation est offerte aux nouveaux curateurs. La rémunération, qui était symbolique et ne couvrait parfois pas même les frais, a été portée en principe à 1’800 francs annuels pour les missions standard.

Certains voulaient fonctionnariser le tout. On voit que, avec un peu d’imagination et de persévérance, on peut faire mieux.

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