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Statistiques de l’Etat civil

Benoît de Mestral
La Nation n° 2223 24 mars 2023

Le 1er janvier marque chaque année l’entrée en vigueur d’une quantité effarante de nouvelles lois fédérales. Pour 2022, elles étaient au nombre de 683. Parmi elles, la réglementation du «changement de sexe», sujet de cet article.

Les statistiques de l’OFS, publiées lundi, révèlent que 1’171 personnes ont eu recours à cet instrument dans l’année 2022, de manière peu uniforme. L’OFS ne propose que des chiffres absolus, il nous paraît plus intéressant de les rapporter à la population.

Premièrement, analysons l’incidence selon le canton. Au niveau fédéral, on recense 13,51 cas pour 100’000 habitants. L’incidence varie considérablement selon les cantons. On retrouve en pied de liste des cantons ruraux: Nidwald (4,6), Glaris (4,9), Uri (5,43), Appenzell R.-I. (6,14), les Grisons (8), Schwyz (8,02), et le Tessin (8,26). A l’inverse, l’incidence monte à 28,97 pour Bâle-Ville, 25,02 pour Neuchâtel, 19,25 pour Schaffhouse, et 19,02 pour notre cher Canton de Vaud. Près d’un quart des cas sont recensés dans ces quatre seuls cantons.

Dans presque tous les cantons, légèrement plus d’hommes que de femmes sont concernés; font exception Bâle-Campagne, Fribourg, le Jura, et Schwyz avec deux à trois fois plus d’hommes, et Schaffhouse avec deux fois plus de femmes. Vu le faible nombre de cas dans ces cantons, ces variations pourraient ne pas être significatives.

Dans un second temps, procédons selon l’âge. L’OFS révèle que 39 enfants de moins de quinze ans ont obtenu, avec l’accord de leurs parents, de «changer de sexe».

Cette réglementation concerne principalement les jeunes: plus d’un quart des cas concernent des adolescents, et presque trois quarts ont moins de 30 ans.

Chez les adolescents, il y a deux fois plus de filles souhaitant être traitées comme des garçons que le contraire; le rapport s’égalise à vingt ans, et dès 35 ans il n’y a presque plus que des hommes qui demandent à être traités comme des femmes. Quels facteurs peuvent expliquer ces brusques changements?

La tranche d’âge «20-24 ans» présente l’incidence la plus haute, avec 71,88 cas pour 100’000 habitants; ce nombre baisse rapidement jusqu’à 35 ans, puis tend lentement à zéro. Petite exception: l’incidence double presque pour la tranche d’âge précédant immédiatement la retraite. Des abus dans ce sens avaient été pressentis à la fin 2021, et il n’avait fallu que trois semaines pour qu’un lucernois fasse parler de lui en prenant ainsi une retraite anticipée. Il a apparemment été rejoint par vingt autres sexagénaires qui ont pu acheter une année de rentes pour la modique somme de 75 francs. Bonne retraite à eux!

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