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Demain, ils enlèvent le bas

Philippe Ramelet
La Nation n° 1965 19 avril 2013

Le pitoyable strip-tease patrimonial auquel François Hollande contraint les trente-sept membres de son gouvernement semble heureusement peu en faveur de ce côté du Jura.

Pour Thierry Meyer (24 heures du 13 avril): Toute compréhensible qu’elle puisse être, la colère est mauvaise conseillère.

L’hystérie collective qui s’est emparée de la classe politique française, et qui menace de déteindre ici et là sur ses marges, conduit à un déballage pathétique et à la confusion la plus totale des genres. Au nom d’un nouveau dogme aussi creux que son expression littérale: la transparence.

[…] La confusion commence dès lors que l’on croit que la «transparence» aurait empêché Monsieur Cahuzac d’être un menteur professionnel. Le concours de nudité patrimoniale dans lequel nos chers voisins se sont lancés n’est pas uniquement ridicule, il participe de la destruction, déjà avancée de la sphère privée et de la liberté de choisir ses passions, ses intérêts, son rapport à la société.

Ce dont le monde a besoin, c’est de règles claires et équitables, appliquées de la manière la plus stricte qui soit.

[…] L’éthique, puisque c’est de cela qu’il s’agit, c’est la mise en conformité des actes avec le droit, des intérêts avec la fonction. Exiger des élus qu’ils déclarent leurs engagements susceptibles d’influencer leur position est une condition de l’exercice du pouvoir législatif ou exécutif. Mais leur demander la liste de leurs biens, jusqu’à la voiture d’occasion ou au chalet de famille, est une violation de leur intimité, la porte ouverte au lynchage collectif, à la mise au pilori systématique. […]

Pour Ariane Dayer (Le Matin Dimanche du 14 avril): […] Il faut bien le dire, on se moque éperdument de l’état des véhicules des politiciens français.

Celui de leur pays paraît légèrement plus préoccupant. […] Au lieu de se protéger du pire, de limiter les dégâts en prétextant le dérapage d’un menteur isolé, le gouvernement de gauche sème la suspicion générale […], une course à la vertu tellement superlative qu’ils ne savent plus comment arrêter la machine.

Un gouvernement devrait se donner pour priorité l’action plutôt que le sermon. […] Le délire du hit-parade de la voiture la plus pourrie fait déraper la France.

La conclusion appartient au député nyonnais David Vogel (24 heures du 12 avril): Empruntons à la France sa gastronomie et sa littérature mais laissons-lui, de grâce, son absence de dialogue social, sa haine stérile des riches et sa gestion désastreuse du bien commun.

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