E-vote
Le rêve de chaque citoyen disposant de son bouton de vote à la maison n’est pas nouveau: le parlement fédéral a lancé les travaux de mise en place du vote électronique en l’an 2000 déjà. A ce jour, seuls les cantons de Genève et Neuchâtel disposent du vote en ligne. Le premier a développé son propre logiciel. Le second utilise le système développé sur mandat fédéral par La Poste.
Techniquement, il s’agit non seulement de garantir l’identité du votant – comme le fait une banque pour vos paiements en ligne – mais aussi l’anonymat de ses décisions de vote. Le décompte ne doit en aucun cas pouvoir être manipulé, que ce soit par effaçage des votes rentrés ou par bourrage de l’urne virtuelle. Les hackers ont pour l’instant un tour d’avance sur les développeurs officiels, puisque La Poste annonçait en mars dernier au moins deux failles majeures détectées lors de tests d’intrusion.
Le progrès par rapport au vote par correspondance est peu convainquant. On n’a pour l’instant pas trouvé plus sûr et confidentiel que le courrier papier pour l’envoi des codes d’accès à chaque citoyen.
Des sociologues ont étudié l’influence que pourrait avoir cette nouvelle manière de voter sur la participation aux scrutins. Leur conclusion est que cela ne changerait probablement rien, ni au nombre, ni au profil des votants.
On ne force pas un âne à boire…
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Le désamour des médias – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Lu dans la presse – Revue de presse, Rédaction
- Occident express 32 – David Laufer
- Le Ramuz de Stéphane Pétermann – Bertil Galland
- Occident Express 33 – David Laufer
- Association dissociative – Jean-Michel Henny
- Démocratie numérique – Cédric Cossy
- L’âge de fer – Jacques Perrin
- Le visiteur - Retour vers le passé – Le Coin du Ronchon