Le verre vaudois
Il arrive au Grand Conseil de s’occuper de choses vraiment essentielles. C’est ainsi que, suite à l’intervention du député Axel Marion, il se penche sur le cas du verre vaudois, le petit verre droit sans pied. M. Marion s’inquiétait qu’il disparaisse de l’attirail des réceptions officielles, remplacé par le verre à pied: le patrimoine est en péril!
Le Conseil d’État s’est fendu d’une belle réponse, distinguant (de manière peut-être hasardeuse) entre le verre-outil-de-travail du vigneron et le verre de dégustation; le verre à pied bombé serait assurément supérieur pour celle-ci, favorisant la perception du bouquet; l’avis d’expert de M. Jérôme Aké Béda a été requis. Et le gouvernement de minimiser l’importance du changement en estimant que ce n’est pas une révolution… de palais.
On a reproché au verre vaudois, qu’on doit tenir à pleine main, de favoriser le réchauffement du précieux liquide. A quoi nous répondrons qu’il suffit, pour boire frais, de boire vite. Cela dit, bien que sensibles aux traditions, nous sommes ici ouverts au changement: le principal est que le verre, quelle que soit sa forme, ne reste pas vide.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Un survol de l’histoire vaudoise – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Bisbilles entre Canton et communes – Antoine Rochat
- Grève du journal – Jean-Michel Henny
- Chronique sportive – Antoine Rochat
- Couronne et politique – Félicien Monnier
- Occident express 46 – David Laufer
- L’élection du Conseil fédéral – Jean-François Cavin
- Fragiles fourgons – Lionel Hort
- On nous écrit – On nous écrit, Jonathan Masur
- L’écologie d’un point de vue politique – Jacques Perrin
- Pas de cadeau aux anti-Noël – Le Coin du Ronchon