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Marguerite Burnat-Provins au Musée Jenisch

Jean-François Cavin
La Nation n° 2171 26 mars 2021

Les musées doivent fermer leurs portes, puis peuvent les rouvrir un peu, puis les referment; on ne sait plus très bien où on en est avec les expositions prévues ces temps-ci. Il est donc utile de signaler à nos lecteurs que l'exposition rétrospective consacrée à Marguerite Burnat-Provins, au Musée Jenisch de Vevey, est prolongée jusqu'au 11 avril. Car c'est une exposition importante, fort bien accrochée et commentée, qui présente non seulement le peintre et la dessinatrice, mais aussi l'écrivain, la femme engagée, l'amoureuse éperdue, et qui honore une de «nos» plus remarquables artistes.

Est-il abusif de nous approprier cette créatrice née à Arras en 1872, décédée à Grasse en 1952, chevalier de la Légion d'honneur, grande voyageuse par goût personnel et pour suivre ses deux maris dans leurs postes successifs dans des pays lointains? Nous ne le faisons certes pas sans y mettre des guillemets; mais elle a tout de même épousé un Vaudois en premières noces (puis un Valaisan), vécu dix ans à Vevey et à La Tour-de-Peilz, créé des affiches pour nos industriels, oeuvré graphiquement pour la Fête des vignerons de 1905, enseigné dans notre Canton, tenu boutique à Vevey aussi, et l'Ecole de Savièse où elle s'engagea dans le sillage d’Ernest Biéler n'est pas loin… Et cette femme aux activités multiples et intenses a fondé en 1905 la Ligue de la Beauté, qui deviendra le Heimatschutz, puis Patrimoine suisse.

L'artiste a utilisé les techniques les plus diverses et son style a suivi l'évolution du goût de cette époque… quand il ne l'a pas précédé. Du symbolisme des débuts, on passe aux volutes décoratives de l'Art nouveau, à la forte simplicité de l'Ecole de Savièse et à des créations singulières qui, dès 1914, préfigurent le surréalisme. Mais il y a aussi des portraits d'un classicisme intemporel. Et toujours on admire la solidité de la composition et la beauté du trait.

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